Dans le numéro de l'automne qui vient de paraître aujourd'hui, du beau magazine du Pays de Galles "Cambria" qui ressemble à "ArMen" et à "Bretagne Magazine", on trouve un article cinglant à propos de la présence galloise cette année au Festival interceltique de Lorient.
On se rappelle que l'homme qui coordonnait depuis de nombreuses années, de manière bénévole, la participation du Pays de Galles au Festival, David Petersen, avait été brutalement déchargé de cette mission, sans aucune explication et sans qu'il ait démérité en aucune façon, ce qui n'avait pas manqué de susciter de nombreuses réactions de sympathie au Pays de Galles et aussi en Bretagne, où il compte de nombreux amis. Voir ( voir notre article ) et ( voir notre article ).
Il semblerait que des fonctionnaires de l'Assemblée galloise, se comportant en parfaits bureaucrates et invoquant la nécessité de substituer le professionnalisme à l'amateurisme, aient décidé, sans regarder à la dépense, de confier à des firmes privées l'organisation de la participation galloise en 2008, année où le Pays de Galles était le pays à l'honneur à Lorient.
Il semblerait aussi que ces fonctionnaires et leurs sous-traitants aient une image très négative de la culture populaire galloise comme d'ailleurs de la langue galloise elle-même...
Dans son article de "Cambria", Emrys Bowen dénonce de nombreux et graves dysfonctionnements qui auraient terni l'image du Pays de Galles cette année : il constate qu'une musicienne de la délégation galloise, Catrin Finch, a surtout joué du jazz, que le chœur de Dowlais a interprété un répertoire qui avait pour titre "Hommage à l'Amérique" et qui n'avait pas grand chose de gallois, que de nombreux Bretons ont été déçus de l'absence du gallois et du breton dans le pavillon du Pays de Galles, le bilinguisme étant seulement compris comme un bilinguisme français-anglais, que le stand du Conseil des livres gallois a été fermé pendant la plus grande partie du Festival, que le stand maigrichon du Tourisme gallois ne donnait pas vraiment envie d'aller passer des vacances au Pays de Galles, que l'équipe galloise ne s'est pas présentée sur le terrain où elle devait jouer contre une équipe bretonne de rugby, alors qu'un millier de spectateurs avait payé pour assister à ce match, que de nombreux stands à l'intérieur du pavillon gallois sont restés vides durant tout le Festival, et que la couverture de la présence galloise au Festival dans la presse n'a pas été brillante, ce qui traduit manifestement une grave impréparation de la part des personnes qui avaient été chargées de la communication pour le Pays de Galles. Bref, le constat est accablant.
On est bien loin du concert de congratulations convenues que l'on a pu entendre à la fin du Festival et il est probable que ce reportage va susciter de sérieuses vagues à l'Assemblée galloise dans les jours qui viennent.
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