Décédé en 2013, Bernard Merdrignac a été l'un des grands spécialistes de l'histoire des origines de la Bretagne durant le haut Moyen Âge. Enseignant à l'université de Rennes II, il a publié de nombreux ouvrages scientifiques et nombre de ses étudiants se souviennent de ses cours, modèle d'érudition sur les premiers siècles de notre pays. Ils seront peut être surpris par Le Trône et le reliquaire, son premier roman qui n'est pas sans rappeler une soeur irlandaise, enquêtrice à la même époque…
Dans la Bretagne du haut Moyen Âge, les anciens dieux sont morts. Le nouveau se tait. Rit-il aux larmes des vaines ambitions humaines ? Sous les doigts d'Aidan, le barde aveugle exilé de Cambrie, la musique fait écho au rire silencieux de Dieu. En compagnie de son jeune guide breton armoricain Attanoc, il est entraîné d'une rive à l'autre de la Manche dans une intrigue dont ils peinent à démêler les écheveaux embrouillés.
En ce début du VIIe siècle, la peste jaune rode toujours dans l'île de Bretagne sur fond de conflits entre royaumes bretons et saxons. De monastères en palais, de chaumières de pêcheurs en demeures de marchands, le barde et son guide suivent les traces d'un étrange moine errant, porteur du rouleau annonciateur de la mort du roi des Cornouailles insulaires. Empoisonnements, trafic de reliques, manuscrits dérobés jalonnent leurs routes.
Le don de double vue de l'aveugle, l'astuce juvénile de son compagnon déjouent les embûches qu'ils rencontrent avant de trouver la clé de cet enchaînement déconcertant de morts suspectes.
Sous l'humour d'un habillage érudit, ce roman se présente comme un patchwork jubilatoire de pastiches disparates parodiant, pour le plaisir du lecteur, les auteurs les plus imprévus.