Il existe depuis la Révolution. Il consiste à mettre un enfant sous la protection d'un autre adulte que ses parents, en respectant sa culture, son origine, ses croyances.
Dans la salle des mariages, le maire officie. Les baptisés sont au nombre de cinq, trois enfants et leurs parents. Les premiers sont prévus par la loi, reçoivent un petit album qui les suivra et leur montrera que le baptême républicain a une histoire, que la France est le pays des droits de l'homme, et que le Petit Prince, Cendrillon ou Blanche Neige ont aussi eu des parrains ou des marraines...
Pour les adultes, la procédure est plus symbolique. Menacés de quitter le territoire, plusieurs associations de Quimperlé se sont mobilisées pour montrer leur attachement aux principes de la République : si la France est fraternelle, elle se doit d'accueillir les migrants dans des conditions acceptables : cette famille a connu la rue, les changements de logement successifs, des absences de réponses des administrations, des délais très longs...
Jeudi 16 Juillet dans la mairie de Quimperlé, c'était un moment de démocratie et d'espoir pour tous les Arméniens venus en Bretagne, certainement pas de de gaieté de coeur, mais poussés par un régime qui les a oubliés. Il arrivera d'autres migrants bientôt, comme les 9 000 Syriens que la France a promis d'accueillir dignement suite aux derniers événements.
Dans une Bretagne vieillissante (un Breton sur trois a plus de soixante ans), l'arrivée de ces migrants peut être aussi une chance pour l'économie bretonne. "Il faut changer les mentalités", entendait-on dans le public nombreux venu assister au parrainage. Apprendre à vivre ensemble, et préparer une Bretagne accueillante, riche de sa diversité et de ses différences ?