Le territoire breton se caractérise par un maillage dense de villes moyennes – comme Auray - qui contribuent à son équilibre et à son dynamisme. Ces agglomérations sont le résultat d'une histoire complexe et se sont développées en agglomérant différents quartiers périphériques. La ville d'Auray, en Morbihan, s'inscrit particulièrement dans ce schéma et sa trame urbaine se superpose à sa géographie sociale.
Avec sa rigueur et son talent habituels, Jacques Guillet raconte l'histoire récente d'Auray à travers l'évolution des quartiers. Il part de celui de la gare qui se développe avec l'arrivée du chemin de fer dans les années 1860, repasse par le centre ville avec ses commerces et ses marchés, bifurque vers le port de Saint-Goustan et les périphéries industrieuses où étaient notamment fabriqués les meubles d'Auray, réputés dans toute la Bretagne.
Comme à l'accoutumée, Jacques Guillet s'est appuyé sur une importante documentation et sur de nombreux témoignages. À la croisée de l'histoire, de la sociologie et de l'ethnologie, cet ouvrage est servi par une abondante iconographie. On y trouve de nombreux documents inédits.
Enseignant, Jacques Guillet s'intéresse depuis longtemps au monde du travail et à la géographie humaine. Il a publié plusieurs ouvrages de référence, dont Louis Guillevic, paysan (Coop Breizh, 2004) et L'Ostréiculture en Bretagne (Coop Breizh, 2008).
Auray, chronique des quartiers 1860-1980, Jacques Guillet, Coop Breizh 2012.