Onze membres du collectif des artistes, auteurs et universitaires de Bretagne, se sont réunis à Morlaix au siège de l'association Ar Falz – Skol Vreizh pour lancer un appel afin de sauver les langues bretonnes. En effet l'Unesco a classé la langue bretonne dans la catégorie des langues en voie d'extinction.
Seulement 3% des enfants bretons sont dans des classes bilingues contre 50% au Pays Basque nord, ont fait remarquer plusieurs porte-paroles du collectif dont Paolig Combot.
Le collectif qui réunit une centaine de personnalités avait écrit au président de Région, Loïg Chesnais-Girard, pour réclamer un « plan Marshall » . "Il n'a même pas daigné les recevoir", s'est plaint Yvon Ollivier, un des porte-paroles du collectif. Dans sa réponse le président d'une région Bretagne qui dépense moins de 1% de son budget pour sauver ses langues a juste mentionné qu'il allait augmenter ce budget tous les ans. Le collectif trouve cette réponse inadéquate. L'inquiétude du collectif s'est progressivement transformée en colère comme on a pu le voir hier lors de la conférence de presse organisée dans les locaux de l'association Ar Falz – Skol Vreizh à Morlaix.
Le collectif demande que ce budget alloué aux langues bretonnes soit multiplié par 10, soit 80 millions d'euros par an, a déclaré Yvon Ollivier, par ailleurs auteur du livre Lettre à ceux qui ont renoncé à la Bretagne.
Les signataires de l'Appel exigent la mise en oeuvre d’une véritable politique linguistique avec des objectifs ambitieux. Ils demandent aussi "la généralisation de l’enseignement de nos langues à l’ensemble de nos enfants."