L'État d'Israël fut proclamé le 14 mai 1948 et la guerre qui s'en suivit, ne s'arrêta qu'en mai 1949, après que de nombreux habitants arabes de la région aient été obligés de fuir de leurs villages pour aller s'entasser dans des camps de réfugies dans les pays voisins. Ceux qui restèrent et leurs descendants furent considérés comme des citoyens israéliens bénéficiant, au moins en théorie, des mêmes droits que les habitants juifs du nouvel État. Ils ne sont cependant pas obligés de servir dans Tsahal, l'armée d'Israël.
Plusieurs guerres ont enflammé la région depuis 60 ans, dont celle de 1956 lors de la nationalisation du canal de Suez par Nasser, la Guerre des Six jours en 1967 et la guerre du Kippour en 1973. Après avoir occupé toute la péninsule du Sinaï, la Cisjordanie et le Golan, l'armée israélienne s'est retirée d'une partie des territoires qu'elle avait occupés, mais elle n'est toujours pas revenue aux frontières acceptées par les Nations-Unis en 1948 et reste présente dans le Golan (qui appartient à la Syrie), à Jérusalem Est et dans une grande partie de la Cisjordanie où se poursuit l'implantation de colonies juives de peuplement en violation des accords internationaux. L'armée israélienne se réserve le droit d'intervenir dans les territoires placés sous le pouvoir de l'Autorité palestinienne embryon du futur État palestinien, comme on l'a encore vu, il y a quelques mois. Le processus de paix qui semblait sur de bons rails, il y a quelques années, semble totalement bloqué aujourd'hui, en dépit des efforts des Européens et des Américains pour favoriser un règlement définitif fondé sur la création d'un État palestinien pleinement souverain.
À l'intérieur d'Israël, le sort des Arabes israéliens reste difficile. Ils sont aujourd'hui 1 350 000 et représentent près de 20% de la population d'Israël, avec Jérusalem Est (que beaucoup de responsables israéliens refusent de rendre un jour), ils ont bien une dizaine de représentants à la Knesset, le Parlement israélien, mais ils restent largement des citoyens de seconde classe, victimes de nombreuses discriminations de fait, dans les domaines de l'éducation et du travail notamment. Ils sont aussi victimes d'un grignotage foncier sournois et méthodique, visant à les chasser peu à peu de Jérusalem.
Pour les défendre sur le plan juridique contre l'Administration israélienne et devant les tribunaux, des juristes catholiques ont créé il y a 18 ans, en janvier 1991, une association de défense des droits de l'Homme qu'ils ont placée sus le patronage de saint Yves. La Société de saint Yves/The Society of Saint Yves a été expressément créée pour aider les pauvres et les opprimés, en accord avec la doctrine sociale de l'Église catholique, et ses fondateurs, qui n'avaient aucun lien avec la Bretagne (c'est une avocate originaire d'Afrique du Sud, Lynda Brayer, qui en a pris l'initiative) ont choisi le patronage de saint Yves parce que cet homme de loi a choisi d'abandonner son siège de juge pour se mettre au service des pauvres. La société a pris pour devise "I am my brother's keeper" "Je suis le protecteur de mon frère" pour souligner la volonté de ses membres de traiter chacun comme un frère ou une sœur, sans considération de race, de croyance ou de couleur. Elle intervient notamment pour empêcher les expulsions de familles arabes dans Jérusalem et le dynamitage de leurs maisons. Elle traite près de 500 dossiers par an.
Society of Saint Yves
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Tél.: 972 2 626.4662 Fax 972 2 626.4663 Courriel : saintyve [at] 012.net.il