La SMCO, société de chaudronnerie, tuyauterie et soudure, sous-traitante des chantiers STX, a été placée en liquidation judiciaire ce matin au cours de l'audience du Tribunal de Commerce de Saint-Nazaire.
La société appartenant au groupe Hervé était en difficulté depuis plusieurs mois et affichait un passif de 4 millions d'euros ; elle a été placée le 4 janvier 2012 en redressement judiciaire. Son activité et sa rentabilité avaient plongé en 2010 (voir le site) à cause de la crise et des difficultés subséquentes de STX qui ont limité ses activités en coque métallique.
Les 82 salariés ont fait dès ce matin un barrage filtrant devant les Chantiers avec l'appui de la CGT et de la CFDT.
Il n'y a visiblement pas besoin d'attendre Hollande pour voir les industriels quitter la France, n'en déplaise à M. Dassault (voir le site) puisque en trois ans, 900 usines ont fermé en France, dont une très petite minorité dans les cinq départements bretons . Plaise seulement au Très Haut que la déconfiture de la France n'entraîne pas la Bretagne au fond du gouffre.
Le groupe Hervé Thermique (2500 salariés) est aussi en train de couler la SMCNoù les premiers licenciements économiques ont commencé hier. Cette dernière entreprise, dont l'activité baisse depuis 2009, est spécialisée dans le montage de coques en aluminium (voir le site) et la construction navale plaisancière. Neuf des 36 salariés ont reçu leurs lettres de licenciements et d'après les syndicats, d'autres vagues sont à prévoir. Le groupe chercherait à éviter ainsi plusieurs procèdures légales et licencier à petits pas sans prévoir de plan de sauvegarde de l'emploi. Cette dernière société affichait fin 2010 un passif de 2.3 millions d'€, qui s'est sans doute accru depuis.
Enfin, les chantiers BAUDET ont été placés en redressement judiciaire depuis le 1er février 2012. Les 80 salariés du sous-traitant historique des Chantiers de l'Atlantique sont mobilisés à fond pour sauvegarder leur activité et le pôle constructions métalliques nazairien gravement menacé en ce moment. Ils bénéficient de la solidarité des ouvriers des Chantiers et de leurs syndicats, dont la mobilisation constructive permet encore à Saint-Nazaire de s'honorer d'un outil industriel glorieux, et inséré dans le XXIe siècle.