Au 1er tour des élections pour l'Assemblée territoriale de Polynésie française, le Tavini (UPLD) a perdu 10 000 voix, et n'obtient que 24% des votes.
Les indépendantistes se trouvent donc très fortement distancés par les autonomistes du Tahoeraa Huira'atira, emmenés par le sénateur Gaston Flosse, récemment condamné pour corruption (60% des votes).
Oscar Temaru a fort peu commenté son échec, se contentant de dire que sa liste ne fusionnera pas avec les autonomistes anti-Flosse. Un autonomiste opposé aux deux papys qui s'opposent répétitivement depuis 40 ans, Teva Rohfritsch, recueille presque 20% et sera présent au 2ème tour le 5 mai.
Le mode de scrutin ayant été encore manipulé de manière éhontée par le parlement français, la liste gagnante, qui sera inévitablement celle du vainqueur du premier tour, bénéficiera d'une prime de majorité exorbitante (19 sièges sur 57), propre à écarter ces gêneurs d'indépendantistes comme le souhaite le gouvernement français.
Celui-ci préfère un Flosse en affaires troubles avec la Chine, plutôt qu'un Temaru, proche des Néo-Zélandais qui ont appuyé fortement la demande faite auprès de l'ONU, de remettre la Polynésie française dans la liste des pays à décoloniser.
Cette demande a du effrayer une fraction des électeurs, tandis que la crise économique et les crises parlementaires sans fin ont pu faire penser, qu'autrefois, c'était mieux avec Flosse et son très généreux parrain, Jacques Chirac.