La république aurait-elle changé de nature et l'information officielle redevenue complètement « dirigée » et centralisée comme au temps béni – pour la politique dite républicaine – du diktat qui tombait sans appel et la censure avec ?
Il va falloir que les élus bretons interviennent et vite.
En effet, l'annonce de la suppression de l'édition télévisée de France 3 Iroise à partir du 1er janvier 2018 ferme la fenêtre des informations locales aux habitants de la pointe de Bretagne. Or, France 3 Iroise est entrée dans le quotidien de ces téléspectateurs tant du Finistère, que du Morbihan et d'une partie des Côtes d'Armor. C'est chaque jour, un moment d'informations sur notre terroir, sans oublier l'espace d'expression en langue bretonne. Même si ces minutes nous semblent terriblement limitées.
Or, cette peau de chagrin nous serait arrachée ?
Surtout qu'elle écorche les analphabètes ! C'est encore mieux. Cela fait d'une pierre deux coups… et l'on re-centralise à marche forcée, en asséchant leurs finances locales et coup de balai dans leurs infos !
Quant à Paris, point de « coupe » : les travaux pharaoniques du contournement continuent. Les jeux olympiques, à quel prix seront-ils ? Bénéficiaire : Paris ; payeurs : chaque contribuable de l'Hexagone.
Cependant, dans sa mansuétude l'État accorde – aux plus riches – 700 euros par habitant de Levallois-Perret contre 255 à Brest et 157 à Carhaix ! C'est ainsi - pour ne donner que ces deux exemples bretons - que s'exerce la prodigalité et la juste répartition de l'État sur les citoyens égaux d'une même république.
Et maintenant tomberait la suppression d'une chaîne d'infos. « Officielle » mais que les Bretons payent de leurs deniers : des informations quotidiennes qu'ils ne gèrent pas eux-mêmes ! Il y a dans ce diktat comme un air de “déjà vu” avec TV-Breizh à qui l'on refusa un canal d'émission dans son premier mode d'expression. Ce canal fut attribué à une TV qui n'existait pas… et qui n'existe toujours pas.
Cela s'appelle “l'objectivité républicaine française”… Les Bretons l'accepteront-ils ?
Dans tout cela que font les élus bretons ? Réciter “béné-oui-oui” ?
Pour le collectif, la présidente,
Angèle Jacq