Ceux qui ont observé attentivement le sondage IFOP publié dans Ouest France de samedi se sont aperçu que l'option "sans opinion" n'existe pas. On devine que les gens qui se sont déclarés sans opinion ont été basculés dans la case "qu'on reste dans la situation actuelle ", (pas de rattachement du 44 à la Bretagne).
Or, ne pas avoir une opinion ne veut pas dire que l'on veuille rester dans la situation actuelle. Dans la plupart des cas cela veut dire que l'on ne connaît pas le problème en question, soit parce qu'on est nouveau dans la région en question, soit simplement qu'on n'a pas encore été informé de l'existence de ce problème.
Un sondage ne peut donc être valide que si la question est comprise par tous. Autrement dit, le sondage devrait être effectué comme une consultation populaire, comme en Suisse ou dans les États américains qui les pratiquent. C'est-à-dire que la question devrait être accompagnée d'un argumentaire POUR et d'un argumentaire CONTRE.
Dans le cas d'un sondage téléphonique, l'argumentaire ne pouvant être donné à la personne sondée, il apparaît que le sondage téléphonique est faux pour des questions qui ne tombent pas dans le domaine des préoccupations majeures de nos concitoyens. Un sondage par écrit à renvoyer par la poste et comportant les argumentaires (un sondage internet éliminerait les gens d'une certaine tranche d'âge et ne peut donc pas pour le moment être valable), et prenant en compte les "sans opinion" et les "sans réponse" apparaît comme une procédure bien plus exacte.