Le journal Presse Océan, contrôlé par le groupe Ouest France depuis 2004, a publié dimanche 17 novembre un article pour le moins douteux, fait de on-dits, qui tient plus des « chiens écrasés » que de l’information sérieuse, mais avec une photo !
Il était titré Nantes : un Breton, éconduit à l'entrée d'une boîte, s'en prend à une vitrine (voir le site) au moins jusqu’au 18 novembre à 9 heure date du message envoyé à l’OMEB.
C'est sans doute à la suite des commentaires reçus que ce titre a été “modéré”, mais l’url ne trompe pas. Il contient bien un-breton-econduit-a-lentree-dune-boite-sen-prend-a-une-vitrine. Pour masquer le premier titre il aurait fallu le faire disparaître complètement et en réécrire un autre (1) ! Le nouveau titre épuré est donc Nantes : éconduit à l'entrée d'une boîte, il s'en prend à une vitrine. Exit le mot "Breton" trop ciblé et contraire aux lois de la République. La loi interdit en effet aux média d’associer une infraction à la loi à une communauté particulière.
Presse Océan n’avait pas habitué ses lecteurs à le voir autant anti-breton que Ouest France. Dérapage ponctuel ou glissement sous contrôle vers la mentalité anti-bretonne de celui-ci ?
Eh oui ! un Morbihanais avait trop bu ce soir-là à Nantes et il a cassé une vitrine. Des vitrines remplacées par des planches, il y en a souvent et partout, pour diverses raisons. Elles ne font pas l’objet d’un article ! Mais si c’est un Breton qui la casse, c’est autre chose...
Ce monsieur était encore, peu avant 11 h, à dégriser dans les gêoles (sic) du commissariat central.
" L’histoire dit que des témoins " est ce qui introduit ce qui se serait passé la nuit. Un peu minces les ragots de voisinage et quel intérêt... ? En fait " l'histoire " n'a rien à dire pour faire une information digne de ce nom. L'objet en lui-même est dérisoire.
Comme quoi réagir à chaud peut être utile, puisqu’il s’en est suivi une épuration du titre discriminatoire. Malheureusement les mentions inutiles pour ne pas dire infamantes pour des Bretons, n’ont pas disparu du corps de l’article.
Les commentaires montrent l’exaspération à la lecture de l’article, dénoncent la discrimination. " On souhaite faire passer les Bretons pour des alcooliques notoires et violents ! “Il” est Breton et alors ! "
"On s'en fout que ce soit un Breton ou un Corse ! (...) d'après une récente étude il y a plus d'alcooliques en Pays de la Loire qu'en Bretagne ! Avec vous les clichés auront encore la vie dure ! Des faits divers comme ça y en a tout les week-ends partout en France ".
Le même article avec un autre mot, signalant une origine ethnique et/ou géographique autre, est-il envisageable ? Non, l’accusation de racisme aurait frappé, les boucliers se seraient levés. Mais ce racisme ordinaire, moins apparent, est rampant et reste encore dans les mentalités de sous-journalistes sous la coupe de Ouest France.
Aurait-il été qualifié de Ligérien ?
Non car le terme Ligérien n’est employé que s’il est gratifiant, dans cette région-bidon qui se l’est approprié à tort. Mais le terme Breton, lui, n’a pas cette valeur, en PDL (Pays de Loire), pour certains prétendus journalistes.
Non. La presse française, pas seulement la presse bretonne, déborderait de tous les incidents dus aux gens ivres dans les rues certaines nuits en France, alors pourquoi cet article, si ce n’est intentionnellement et insidieusement pour " casser du Breton " ?
(1) Et en profiter pour corriger la faute de grammaire (les dégâts qu'il a fait au lieu de faits), une faute d'orthographe (gêoles au lieu de geôles) et une fautes de frappe : commissarait. C’est dire le niveau du rédacteur anonyme de cet article qui n’a même pas un oeil sur son correcteur automatique d’orthographe pour ces deux dernières fautes...