Voter. Pour qui, pourquoi ? Les frontières s'amenuisent, les discours se ressemblent. De quelle Bretagne parle-t-on ?
Finalement, peut-être mieux vaut-il prendre tout avec humour. Les Bretons autonomistes, bretonnants, écologistes n'ont pas réussi ce qui avait été une première il y a six ans et avait permis d'avoir en Région des porteurs girondins d'un espoir différent. Coups de gueule, coups de malchance, peu importe : aucun des Udbistes, ni des Verts, ni des Bonnets rouges, ne siègera à l'assemblée de Bretagne. Si, ceux qui sont allés rejoindre le parti jacobin.
Dont acte. Les Bretons ne peuvent se défaire de l'emprise tutélaire d'un centralisme trois fois centenaire. Les politiciens qui veulent avoir une chance de faire carrière s'engagent dans les partis nationaux, et y restent. Ils mettront une écharpe blanche ou jaune, ils nous aideront sur certains dossiers. Mais ne prendront pas le risque d'une politique trop marquée : on ne parle pas des réfugiés, ou très peu. On évite la question du nucléaire, des algues vertes et brunes, du suicide des agriculteurs, de la situation des femmes en Bretagne.
On ne parle pas de changement de comportement nécessaire du consommateur qui devra moins consommer, moins voyager, moins dépenser d'électricité, construire des réseaux de proximité, faire vivre les quartiers en ville et en campagne...
On va favoriser les mêmes, reproduire les mêmes erreurs. On manque de souffle, de poésie, de prospective. On nous propose la même chose, toujours et partout, alors que le monde change, a besoin de sang neuf, de jeunes qui bouillonnent, de paysages nouveaux...
Yec'hed mat, paour kaezh Breizhad(ez) ! Allez, tiens, à ta santé, la Bonnet rouge n'est pas mauvaise ...
captation vidéo : Troupe Fubudenn, filmée par Bleveg, Karaez.