Nous aurions pu intituler ce reportage « qui de l’œuf ou de la poule » si la situation n’était pas aussi sérieuse, voire critique et posant bon nombre de questions pour l’avenir.
Rappel des faits : à la mi-décembre et alors que l’activité bat son plein pour les conchyliculteurs de la région, le Préfet du Morbihan prend un arrêté sanitaire interdisant la production et la vente de coquillages, d’huîtres notamment, en raison de la présence d’un norovirus dans les eaux à proximité des exploitations. Ces zones de fermetures sanitaires seront étendues et élargies quelques jours plus tard à d’autres zones géographiques du département, ce virus extrêmement contaminant d’origine humaine se propageant.
Évidemment, les conséquences économiques pour le secteur conchylicole et ostréicole qui réalise plus de 50% de son chiffre d’affaires à cette période, sont implacables.
Pour les professionnels du secteur, cela ne fait aucun doute, ce norovirus humain n’est pas arrivé dans les eaux par hasard. Et pointent du doigt un réseau d’assainissement vétuste et peu contrôlé, qui déverse ici ou là, les rejets issus d’un urbanisme côtier tout autant incontrôlé. De quoi faire réfléchir quelques édiles sortants sur leurs mandats passés et bien sûr, ceux se présentant aux urnes…
Un reportage d’Olivier Delagarde