Beaucoup de Français sont choqués de voir « tourner en boucle » sur tous les plateaux de télévision et autres stations de radios, en face souvent des mêmes chroniqueurs, des mêmes journalistes tombant dans la « peopolisation », la même vingtaine de personnalités dont les partis, ou eux-mêmes, sont au pouvoir depuis plus de 40 ans.
Cela avec les résultats que l'on connaît.
Ils font à nouveau, sans vergogne, à qui veut bien les entendre à défaut de les écouter, des promesses de campagne, des jours meilleurs. A entendre les questions posées et les réponses qui leurs sont apportées, il apparaît que tous les problèmes seront réglés, que les choses s'amélioreront avec la présidentielle selon que l'on conserve ou change de majorité. Or le problème n'est pas là. Les journalistes le savent bien.
Aussi la question que l'on doit se poser aujourd'hui est de savoir si les journalistes - qui ne peuvent être dupes de telles attitudes - sont pour ou contre la Démocratie qui, ils le savent, a été confisquée au Peuple ?
On peut regretter, ce qui est pourtant une évidence, que nombre de médias sont devenus la propriété de grands groupes financiers qui s'accommodent et participent même à cette « collaboration », au bénéfice de la seule classe politique régnante.
A ce niveau, le citoyen-téléspectateur mécontent peut se désabonner ou zapper !
Par contre, il est deux Chaînes à qui les Français peuvent demander des comptes… La Chaîne Parlementaire et Public Sénat.
Elles sont au même niveau que la plupart des autres et ne justifient en rien, dans leur action, le fait qu'elles soient financées par les impôts des contribuables.
Leur budget étant de près de 16 millions d'euros.
Il suffit, sur L.C.P., de voir dans la rubrique « Présidentielle » la liste des invités, pour se rendre compte que les réserves émises par les Français à l'égard des médias valent pour eux : ils « servent les seuls intérêts des partis et de leurs représentants ».
Ne sont jamais posées les questions relatives aux réformes indispensables qui seraient de nature à permettre de nouvelles formes de gouvernance. Des promesses, encore des promesses.
Quant à Public Sénat, son inutilité est peut-être, comme « son allégeance aux seuls élus » encore plus grande.
Les plans « très serrés » sur le seul intervenant, réalisés lors des séances « en direct » prouvent la volonté d'occulter aux téléspectateurs l'absentéisme régnant et les assoupissements propices à une profonde méditation de quelques vénérables représentants des grands électeurs et de leurs amis.
C'est pourquoi, au moment où les finances publiques sont au plus bas, dans le cadre des projets que je présente, figure la « suppression de “La Chaîne Parlementaire” et de “Public Sénat” ».
Les deux partis majoritaires bénéficient de près de 80 % des 75 millions d'euros de financement public que permet la loi de 1995.
Aussi les Français sont-ils en droit d'attendre qu'ils assument eux-mêmes leurs campagnes de communication et de... marketing.
Pas de double, voire de triple-peine pour les contribuables !