L’armée turque et les rebelles arabes syriens ont pris le contrôle de la ville d’Afrin dans le Kurdistan syrien le 19 mars à l’issue d’une opération lancée contre les milices kurdes, en principe soutenues par la coalition anti-Daech dirigées par les États Unis.
C’est une nouvelle leçon de realpolitik pour les Kurdes. Leur contribution décisive à la chute du pseudo califat aurait du inciter les pays membres de la coalition à empêcher, y compris par la force, cette intervention militaire décidée par le dirigeant de la Turquie, Erdogan. Mais ils n’ont pas osé affronter la Turquie, membre de l’OTAN et toujours candidate à l’entrée dans l’Union européenne. En menaçant d’inonder l’Europe de réfugiés du conflit syrien, Erdogan exerce un véritable chantage sur l’Union européenne.
Le Parti de la Nation Occitane dénonce vigoureusement l’abandon à leur sort des Kurdes de Syrie et le régime inique et antidémocratique instauré en Turquie par Erdogan.
Erdogan, dans son obsession anti-kurde, est un parfait représentant de l’impérialisme turc séculaire qui refuse de reconnaitre le génocide arménien de 1915, promeut une version rigoriste de l’islam sunnite et cherche à devenir membre de l’Union européenne pour faire de celle-ci, objectif assumé, une Europe musulmane.
Le Parti de la Nation Occitane demande au président de la République française et à l’Union européenne de signifier à Erdogan que la Turquie est encore moins qu’hier susceptible d’intégrer l’Union européenne.
Le Parti de la Nation Occitane demande aux États Unis d’intervenir par tous les moyens pour que les forces turco-arabes se retirent d’Afrin.
Le Parti de la Nation Occitane rappelle enfin que les Kurdes de Syrie, d’Irak, d’Iran et de Turquie ont droit à un État promis par la communauté internationale par le passé. Une promesse jamais tenue et toujours d’actualité. Le pouvoir arabe chiite d’Irak a même récemment empêché l’indépendance du Kurdistan irakien, pourtant plébiscitée par référendum.
Le Parti de la Nation Occitane réaffirme que les Kurdes comme les Occitans et toutes les nations sans État du monde ont droit à leur propre État indépendant