Sur la page d’accueil du site WEB de la fédération française RPS (Régions et peuples solidaires) , un bandeau déroulant présente en 6 photographies les drapeaux nationaux des 6 peuples concernés, à l’exception de ceux du peuple occitan et du peuple breton qui sont principalement représentés par les drapeaux de deux partis portant leurs logotypes officiels :
- Le peuple Alsacien et son drapeau rouge et blanc Rot un Wiss, constitué de deux bandes horizontales : une rouge (en haut) et une blanche (en bas). On notera la présence du drapeau breton sur la photo alsacienne!
- Le peuple Basque (français) et son drapeau, l'ikurrina composé de 3 couleurs un fond rouge, couleur de la Biscaye, la croix verte de Saint André qui rappelle le chêne célèbre de Guernica. Et la croix blanche.
- Le peuple Catalan (français) et ses deux drapeaux: la senyera, constitué de quatre bandes horizontales rouges sur un fond or et l’estelada qui symbolise la revendication de l'indépendance de la Catalogne et des pays catalans par rapport à l'Espagne et la France. Elle se compose d'une senyera à laquelle on a ajouté un triangle au guindant portant une étoile au centre.
- Le peuple Corse et et son drapeau qui représente le profil gauche d'une tête de Maure coiffée d'un bandana blanc. Cet emblème est de couleur noire sur un fond blanc
Il semblerait à la vue des clichés retenus que RPS met plus en avant, pour les minorités occitane et bretonne, la dimension partidaire plutôt que la dimension populaire.
C’est ainsi le Partit Occitan qui est très présent sur l’illustration qui précède, avec un drapeau partidaire portant son logotype officiel, guère représentatif du peuple occitan. Le peuple Occitan et son drapeau rouge sang et jaune or, avec la croix occitane, adopté par le Parti de la Nation Occitane, non membre de RPS, est peu présent sur la photo.
De la même façon, pour le peuple breton, son drapeau, le Gwenn ha Du, apparaît de façon très minoritaire sur l’illustration retenue. On peut en dénombrer 5 sur un total approximatif de 21. L’organisation politique qui l’a choisie, l’Union Démocratique Bretonnes, fait plutôt étalage de son drapeau partidaire portant son logotype officiel, guère représentatif du peuple breton.
Heureusement qu’il y a Bretagne Réunie à Nantes, les Bonnets rouges à Quimper, l’En Avant de Guingamp et le Stade Rennais au stade de France et bien d’autres pour mettre en avant le drapeau national du peuple breton.
Alors qu’en Catalogne, au Québec, en Ecosse, en Corse, se sont construites des sortes d’union des nationalitaires, cohabitation indispensable pour gagner la « guerre» de l'indépendance, en France, seules les minorités nationales alsacienne, catalane, corse, basque présentent une image unique gommant les sensibilités politiques et les logiques d’appareils. Il semblerait toutefois qu’en Occitanie, à l’occasion des prochaines élections municipales, une nouvelle dynamique Bastir 2020 regrouperait l’ensemble des partis occitans.
La minorité nationale bretonne affiche une nouvelle fois sa désunion. Et il ne semble pas que les partis bretons s’engagent unis dans la prochaine campagne des élections municipales.
Est-ce le prélude de la lente disparition politique de cette minorité?