Fin d'Aulnay et démantèlement programmé à Rennes : après avoir vu ses effectifs divisés par deux en 7 ans, le site de La Janais est une nouvelle fois cruellement fragilisé par les décisions de la direction de PSA. Au-delà des 1.400 emplois concernés dans l'immédiat, c'est la sous-traitance et une partie significative de l'économie du territoire qui sont touchées. La responsabilité en revient au constructeur automobile qui avait choisi de spécialiser l'usine de Chartres-de-Bretagne dans la production de voitures « haut de gamme ». Ce choix vient aggraver la chute des ventes de véhicules en France et en Europe.
La décision que vient de prendre la direction de PSA avait été annoncée depuis un an déjà par les organisations syndicales de l'entreprise. Elle a été repoussée pour ne pas gêner la campagne électorale du Président sortant et de la droite. Mais elle était redoutée car elle est la conséquence d'une politique industrielle privilégiant les actionnaires et s'appuyant sur des technologies anciennes et dangereuses comme le diesel au lieu d'investir dans les techniques modernes de propulsion.
A court terme, comme pour Doux et d'autres entreprises mises à mal par la gestion à courte vue de leurs actionnaires, les salariés de Rennes comme ceux d'Aulnay ne doivent pas faire les frais des décisions brutales qui les concernent. Le nouveau gouvernement doit tout mettre en œuvre pour défendre leurs intérêts et faire de cet objectif une priorité absolue.
A moyen terme, un plan d'aide à la filière automobile devrait prioriser l'effort sur l'offre de véhicules hybrides, économes en énergie et en ressources.
A terme, parce que ces premiers efforts ne permettent pas de se projeter efficacement dans l'avenir, la reconversion des sites, la valorisation des savoirs faire doit conduire les pouvoirs publics à s'appuyer sur l'existant, développer la recherche et l'innovation, pour préparer la conversion écologique de l'économie.