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Joan Miquel Touron.
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- Dépêche -
Perpignan. Chèque en catalan refusé, commande annulée
Joan Miquel Touron, directeur de la Llibreria Catalana de Perpignan s'est vu refuser un chèque en catalan par un de ses fournisseurs, la Cartothèque, alors qu'il
Par Maryvonne Cadiou pour ABP le 28/06/11 0:10


Joan Miquel Touron, directeur de la Llibreria Catalana de Perpignan (voir le site) s'est vu refuser le mois dernier un chèque en catalan par un de ses fournisseurs, la Cartothèque, alors qu'il en fait ainsi depuis longtemps à tous.

En colère, il a annulé sa commande, renvoyé les livres et annulé aussi la suivante en cours. (voir le site) du blog de Margarida, page « La juste colère d'un Catalan », du 23 mai 2011, pour le texte de sa lettre (extrait ci-dessous).


Llibreria Catalana

7 plaça Joan Payrà

66000 Perpinyà à : Cartothèque


« ...Je vous renvoie les livres correspondant au montant de notre facture, que vous pourrez ainsi annuler. Je ne vous en veux pas, au contraire, vous m'avez rajeuni de quelques dizaine d'années lorsque nos voisins catalans ne pouvaient pas rédiger leurs chèques en catalan à cause du franquisme. »

« Veuillez aussi annuler la commande que nous avons encore en cours pour des livres, justement rédigés en catalan, sous-langue qui ne peut, selon vous, rédiger des chèques. »

« Prévenez aussi votre représentant qu'il me raye de ses tablettes... »

Signé TOURON Joan Miquel (Jean Michel) .


Nota:

Le blog de Margarida, d'où sont tirées les photos, comporte un contact vers ABP, grâce aux liens qu'entretient la section « Relations Celtiques et Internationales » de l'Institut Culturel de Bretagne avec d'autres “minorités”.

Voir aussi sur le même sujet : minorités, langues régionales
Cet article a fait l'objet de 1167 lectures.
Correspondante ABP depuis février 2007.
[ Voir tous les articles de de Maryvonne Cadiou]
Vos 7 commentaires
Kevin Le Mardi 28 juin 2011 15:45
Si l'entreprise se trouve dans l'est, le nord ou ailleurs que vers Perpignan il semble normal que le chèque soit refusé puisque personne ne semble pouvoir le comprendre. Est-ce qu'un commerçant de Lille doit accepter un chèque en Catalan s'il ne peut pas le lire et donc savoir si le montant manuscrit est le même que le montant indiqué en chiffre?
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Aleksandr ar Gall Le Mardi 28 juin 2011 20:44
En réalité la loi est très claire sur ce point: c'est la valeur chiffrée qui est importante. Mais le chèque peut très bien être rédigé dans une autre langue que le français si cette langue est présente sur le chèque (comme les chèques bilingues du CMB). Et puis entre nous, il faut être complètement à la ramasse pour ne pas comprendre le catalan écrit...
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deriano patrice Le Mercredi 29 juin 2011 14:01
Carthotèque, d'après mes recherches, est spécialisé dans la distribution d’éditions touristiques, cartographiques et de randonnée et est basé à Joué-les Tours dans l'Indre-et-Loire. Bref, c'est une société qui se nourrit des différences régionales, mais ne supporte plus cette différence lorsqu'elle doit s'affirmer de manière vivante dans son propre tissu commercial. Pour tout dire, c'est une société à caractère jacobin, quoi.
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Julien D. Le Mercredi 29 juin 2011 17:14
"Pour tout dire, c'est une société à caractère jacobin, quoi"
Pouvez-vous argumenter?
@ Aleksandr ar Gall
Vous ne dites pas la vérité. La loi dit :
"Le chèque dont le montant est écrit à la fois en toutes lettres et en chiffres ne vaut, en cas de différence, que pour la somme écrite en toutes lettres."
Article L131-10 du code monétaire et financier
Cette entreprise a le droit de refuser ce chèque si elle n'est pas en mesure de savoir si le montant inscrit en lettres est bien celui indiqué en chiffres.


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Ronan Le Mercredi 29 juin 2011 18:27
@ Julien D.
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patrice deriano Le Mercredi 29 juin 2011 18:56
Comment, Julien D, vous ne savez pas encore ce qu'est le jacobinisme ? C'est que vous avez dû être bien dressé, vous.
Mais, il est vrai que j'aurais dû préciser que ce sont les dirigeants de la société qui sont de caractère jacobin et non la société elle-même.
Vous parlez de différence dans le chèque. A mon sens, il s'agit de différence dans la somme et non de différence linguistique. D'ailleurs, quelle que soit la langue, tous les chèques utilisent les chiffres arabes qui ont été adoptés dans toute la société occidentale (pendant que les Arabes utilisaient les chiffres indiens, mais ceci est une autre histoire). Vous ne comprenez pas encore la somme avec ces chiffres-là ? Il y a des cours pour adultes, vous savez.
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Olivier Le Jeudi 30 juin 2011 09:58
Ce que dit julien est clair puisque si c'est la somme écrite en lettres n'est pas la même que celle écrite en chiffres, c'est celle en lettres qui est prise en compte. Si je reçois un chèque manuscrit en slovaque, langue je ne parle pas, dois-je l'accepter ne sachant pas lire la somme en lettres? Je pense qu'il vaut mieux être précautionneux quand on est commerçant.
Le lien de Ronan ne dit d'ailleurs pas le contraire sur l'article 9 qui pose potentiellement problème.
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