Lucien Le Mahre Le Samedi 30 décembre 2017 11:29
C'est l'occasion de le rappeler : " Bretaigne est Pérou pour la France ! " se réjouissait-on à Paris après l'annexion de 1532, dont on se souvient qu'elle fut scellée unilatéralement à Vannes par les édits de François 1er qu'aucune signature venait cautionner côté breton, tandis qu'une armée française de
10.000 hommes, de passage sans doute inopiné dans la région, bivouaquait gentiment autour de la ville en profitant des bienfaits de la campagne environnante.
Il faut contextualiser le niveau flatteur de la comparaison : 40 ans après l'année 1492, qui marque à la fois l'effondrement du dernier royaume musulman colonial d'Espagne : celui de Grenade et l'expédition de Christophe Colomb en Amérique, les galions espagnols ramenaient alors au pays enfin reconquis, de pleines cargaisons d'or puisées à la caverne d'Ali Baba de l'Empire Inca - devenu colonie - éblouissant les cours européennes et attisant leurs convoitises.
Pendant ce temps, le coup de force subi par le "Pérou breton" qui nous tient à coeur, se trouvait être subsidiairement le fruit de la trahison peu glorieuse de quelques grands personnages nobiliaires bretons, inconséquents et vénaux, qui, devant un rapport de forces déjà très inégal et alors qu'ils étaient influents, n'hésitèrent pas à se coucher devant l'usurpateur pour le prix de quelques bourses d'or qui ont entaché leur honneur et dont l'Histoire a retenu le montant dérisoire, surtout au regard de l'enjeu capital pour leur pays.
Qui a dit que l'Histoire ne se répète pas ?
Il est vrai qu'à chaque répétition, il y a forcément des nuances ...