Le Parti populaire (droite concervatrice) et le PSE (Parti socialiste) se sont mis d'accord pour se distribuer les rôles en Euskadi (Pays basque sud). Les Deux partis signeront un document politique "de changement". Tandis qu'en Espagne le PP et le PSOE s'affrontent en permanence, au Pays basque les deux partis ont mis en scène hier l'accord pour monter un gouvernement "nationaliste espagnol" à Vitòria, la capitale. Socialistes et populistes se soutiendront mutuellement pour la présidence du gouvernement (pour le PSE) et du parlement (pour le PP). Ainsi, les dit-progressistes espagnols donneront la présidence de l'institution parlementaire à droite étatique et centralisatrice. Le PP a même voulu s'assurer que le nouveau président du Parlement serait locuteur de basque, selon le périodique Público. Mais cet accord va bien au-delà du simple support mutuel pour la nommination des deux présidents. Comme l'explique le socialiste Rodolfo Ares (dans une déclaration à EiTB), ce qui a été convenu hier a été un "principe d'accord pour les bases d'objectifs prioritaires qui doit contenir le projet de changement". Ares est resté très évasif, mais depuis que les socialistes ont décidé de pactiser avec le PP pour former le gouvernement, ils ont déclaré qu'ils introduiront des changements dans la politique linguistique et éducative d'Euskadi. Ils ont également annoncé qu'ils annuleraient les aides pour visiter les prisonniers d'ETA, que les parents recevaient jusqu'à cette date. Dans son groupe, le conservateur Iñaki Oyarzábal a assuré hier qu'il sortait de la réunion avec le PSOE "convaincu que l'accord est possible, parce qu'il y a des bases suffisantes pour qu'il y ait des engagements réels pour le changement politique en Euskadi". Le président du PP d'Euskadi, Antonio Basagoiti, s'était engagé plus fortement la veille annonçant que le programme de gouvernement qui sera mis en place devra garantir ce qu'il appelle "la défense des libertés, la liberté linguistique, la déroute du terrorisme et non pas des subventions à ceux qui défendent ETA". Article traduit du catalan : MónDivers.cat est partenaire d'Eurominority.eu