Après "La Chaise numéro 14" (Le Rouergue), Fabienne Juhel offre les mains de la mort à des personnages haut en couleurs.
Si la mort ne s’annonce que dans d’invisibles frémissements, Anne ne peut plus les ignorer. En quelques jours, elle a été témoin de plusieurs décès inexpliqués. Serait-elle devenue une Faucheuse, comme le prétend sa grand-mère ? Tout comme Anne, elle a vécu cette expérience et conçoit la chose comme un don. Dans une dictature qui ne disait pas son nom, sur une terre devenue froide et hostile à son peuple, les Gitans, ce don lui a sauvé la peau en tenant la mort à distance. Mais il l’a aussi privée de ce que la vie offre de plus incandescent : le lien amoureux.
Dans une langue savoureuse et ironique, Fabienne Juhel signe avec "Ceux qui vont mourir" une intrigue originale sur notre rapport à la mort à travers l’histoire de trois générations de femmes. L’auteure joue avec les codes du roman noir pour offrir un roman familial construit comme une enquête. Elle y aborde, en filigrane, des temps sombres de l’histoire de nos démocraties.
Fabienne Juhel est professeure de français. Elle n’enseigne pas une matière mais transmet une manière d’être au monde. Auteure inclassable, elle possède le talent de nous embarquer dès les premières lignes vers les terres de son imaginaire. Si elle ne démentirait pas Graham Greene lorsqu’il nous dit que « l’enfance est la capitale de l’écrivain », elle est aussi la voix des sensations et de la nature.
En librairie le 10 mars.