Organisé par Skol Vreizh / Ar Falz, la deuxième rencontre qui a eu lieu à Carhaix sur le thème "Où va la Bretagne ?" a porté entre autres sur les langues de Bretagne.
Tout d'abord il y a eu un constat d'échec vu le déclin du breton malgré les efforts en cours. Constatant que les Bretons veulent que leurs enfants apprennent à la fois la langue bretonne et l'anglais, un consensus a été établi sur le trilinguisme. Soit le triptych, disons le triskel : langue locale, langue commune, langue internationale. Même si certains veulent faire du breton une langue "nationale", il est aujourd'hui de facto une langue locale. Citant comme exemple le Pays Basque, Yannig Baron, ancien président des écoles bilingues Dihun, a rappelé le succès de cette offre au sud des Pyrénées.
Autant rappeler aussi que le trilinguisme existe aux Indes depuis plus de 60 ans. Les enfants apprennent dès la maternelle la langue locale, la langue souvent parlée à la maison, une parmi la centaine de langues régionales, toutes officielles. Ils apprennent ensuite la langue commune : l'hindi et en même temps la langue internationale : l'anglais. Il s'agit de proposer la même chose en Bretagne avec deux langues locales : le breton et le gallo, voire une troisième, le maraichin (langue parlée dans la partie bretonne du marais breton-vendéen). Les enfants apprenant ensuite la langue commune : le français, et la langue internationale : l'anglais.
Les autres revendications ? augmenter le budget "langues" du Conseil régional, créer une licence d'enseignement du breton à l'université, introduire le breton dans l'entreprise et dans l'espace public.
Philippe Argouarch