Août 1937. La guerre d'Espagne s'invite en Bretagne. Après les bateaux et les trains chargés de réfugiés fuyant l'avancée franquiste, c'est un sous-marin espagnol, le C-2, qui se réfugie au port de Brest. Il appartient à la flotte gouvernementale.
Brest devient un nid d'espions. Du côté de Franco, la décision est rapidement prise : un commando va s'y rendre pour s'en emparer, à la barbe de l'ennemi républicain et des Français. Ces franquistes sont aidés de membres de l'extrême droite française et même de la terrible Cagoule. De l'autre côté, redoutant un coup de main nationaliste, le Brest ouvrier et communiste se mobilise pour protéger le C-2 avec l'aide des anarchistes locaux et même d'agents secrets espagnols de la CNT arrivés sur place.
Agents secrets franquistes et républicains, responsables français, policiers, avocats, et militants brestois d'un front populaire désabusé, se croisent et se surveillent. On les suit du port de commerce aux hôtels du centre-ville puis dans les établissements de nuit où le charme de la « belle Mingua » opère pour l'un des deux camps.
L'attaque des « pirates » de Franco puis l'enquête judiciaire mettent Brest en première page de la presse nationale et internationale. Le climat de tensions politiques tourne vite à l'affrontement. À Brest, le cri vainqueur fut le célèbre « No pasaran ! » même si le « Viva Franco ! Arriba Espana ! » allait l'emporter au final.
Historien et enseignant, Patrick Gourlay mène une rigoureuse enquête historique qui se lit comme un roman d'espionnage. Elle éclaire sous un jour totalement nouveau le rôle de la Bretagne dans la guerre d'Espagne.
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