Communiqué de presse, Notre-Dame des Landes, le 16 octobre 2015
Lors des questions au gouvernement au Sénat jeudi 15 octobre 2015, Manuel Valls a réaffirmé sa volonté de poursuivre le projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes.
Pour justifier ses propos, il a répété comme des mantras des « arguments » dont l'inexactitude a été maintes fois démontrée.
Il est incompréhensible que le Premier ministre ne soit pas en mesure de baser une décision qui engage les finances publiques sur la base d'éléments factuels, détaillés à nombreuses reprises (notamment par les travaux de l'Atelier citoyen ou des Naturalistes en lutte), plutôt que sur les affirmations péremptoires de groupes d'influence ayant un intérêt purement financier et spéculatif à voir le projet se réaliser.
Nous sommes aujourd'hui même au troisième anniversaire du début de la calamiteuse opération « César » qui devait faire « place nette » à Notre-Dame des Landes. Après tant de temps passé, les services de l'État n'ont-ils donc pas été en mesure d'ouvrir une réflexion de fond sur les arguments de l'opposition, ni même seulement d'en prendre connaissance ?
- Les nuisances aériennes n'augmentent pas sur Nantes, le trafic en mouvements ne croît presque pas et les avions sont de moins en moins bruyants.
- Le lac de Grandlieu n'est pas menacé par les avions mais par les problèmes de qualité d'eau, ce qui n'a rien à voir.
- Le projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes n'est pas « bon pour l'environnement ». Comment le serait-il alors qu'il détruit des zones humides, que l'absence de compensation est un secret de Polichinelle, et que l'énergie gaspillée pour sa construction pourrait largement être déployée à moindre frais pour réaménager l'aéroport existant ?
Qu'est-ce qui est le plus inquiétant : que le Premier ministre ne connaisse pas le dossier ou qu'il fasse mine de ne pas le connaître pour favoriser les lobbies du béton ?
Comment le croire lorsqu'il dit « comprendre ceux qui s'opposent au projet lui-même de manière pacifique » alors que le gouvernement qu'il dirige les méprise totalement depuis des années : pas de réponse aux courriers, pas de rendez-vous, pas de transmission de documents publics.
Violence de ce mépris, violence des propos tenus sur les occupants de la ZAD (Zone d'Aménagement différé), violence de la répression, est-ce la seule réponse de l'État français ?
Le projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes est l'exemple parfait de ce qui nous a conduits à la veille de catastrophes environnementales désormais difficilement évitables.
À la veille de la COP21, le gouvernement s'honorerait à prendre en considération l'important travail de fond du mouvement d'opposition et d'abandonner un projet aussi inutile que dispendieux et destructeur.
Signé CéDpa, ACIPA
Contacts
Pour le CéDpa : Françoise Verchère
Pour l'ACIPA : Julien Durand :
- ACIPA : Association Citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes
BP 5
44130 Notre-Dame-des-Landes
France
(voir le site) de l'ACIPA
- CéDpa : Collectif d'élus Doutant de la Pertinence de l'Aéroport de Notre-Dame-des-Landes
Mairie
44130 Notre-Dame-des-Landes
(voir le site) du CéDpa