Communiqué de presse des associations ACIPA, CéDpa et ADECA et du collectif de pilotes. Dimanche 15 décembre 2013
M. le Préfet va rendre compte à la presse des travaux de la commission de suivi des engagements de l'État et va vraisemblablement annoncer la publication des arrêtés « environnementaux ».
1 - Dénoncer la concertation qui n'a lieu que dans la forme
Le sous-préfet a en effet suspendu les réunions d'échanges avec la DGAC alors que les désaccords restent profonds ; quatre réunions ne peuvent suffire pour faire un travail de recherche de la vérité surtout quand la méthode utilisée par la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) ne souffre aucune discussion. L'État aurait voulu simplement afficher une concertation de façade avec les opposants qu'il n'aurait pas fait autrement.
2 - Souligner l'impossible confiance envers un État qui est juge et partie
Comment peut-on imaginer que des fonctionnaires, aussi compétents soient-ils, puissent aboutir à des conclusions contraires aux attentes de leur hiérarchie et des décideurs politiques qu'ils côtoient, en particulier le Premier ministre ?
Des exemples très concrets :
La DGAC estime que, dans 18 ans, les avions sur Nantes seront ceux d'aujourd'hui alors que de nouveaux modèles, deux fois moins bruyants, sortent d'ici 2 à 4 ans…
Elle estime qu'il faut pour Nantes des aérogares dix fois plus coûteuses que celles récemment construites ailleurs, tout en admettant que cela se discuterait avec le concessionnaire.
Elle maintient ses hypothèses de croissance du nombre de mouvements alors que la réalité les a, de fait, démenties : le plan d'exposition au bruit actuel tablait sur 110.000 mouvements à l'horizon 2010 alors que le chiffre réel de 2012 n'est que de 64.000. Et sur les 11 premiers mois de l'année 2013, le nombre de mouvements baisse de 2 %...
3 - Rappeler la faiblesse du dossier sur le plan environnemental
Les scientifiques (commission spécifique et CNPN) ont souligné l'insuffisance du diagnostic initial et invalidé la méthode de compensation. C'est pourtant sur cette même méthode que l'État entend prendre ses arrêtés. Il n'a d'ailleurs pas l'intention de représenter ses « améliorations » aux mêmes scientifiques, jugés trop sévères sans doute et bien encombrants !
Nous le réaffirmons au nom de la loi sur l'eau et sur la protection des espèces protégées : une zone aussi riche et remarquable que le bocage de NDL, vaste zone humide en tête de deux bassins versants, ne doit pas être détruite car elle n'est pas compensable.
- D'ordonner une expertise technique indépendante des récentes études, celles de la DGAC comme celle du CéDpa, en s'inspirant de ce qui a été fait à Toulouse ;
- De respecter ses propres préconisations sur la protection des zones humides et tout simplement la loi sur l'eau ;
- De reconnaître que l'agriculture sur le secteur de NDL est parfaitement en phase avec les recommandations du Grenelle et qu'il est incompréhensible de vouloir la déstructurer totalement.
Il en va de sa crédibilité et de l'avenir de notre patrimoine naturel et agricole.
Nous demandons aussi aux politiques et autres « décideurs » locaux de comprendre que leurs mensonges répétés et leurs appels au démarrage des travaux ne font qu'aggraver le fossé qui se creuse chaque jour avec les citoyens, éc½urés par la gabegie financière et les petits arrangements entre amis.
ACIPA : Julien Durand : 06 33 51 01 25
CéDpa : Françoise Verchère : 06 73 37 67 76
ADECA : Marcel Thébault : 02 40 57 28 98
Collectif de pilotes : Thierry Masson : 06 78 90 71 49
— ACIPA : Association Citoyenne Intercommunale des populations concernées par le Projet d'Aéroport (voir le site) et (voir le site) pour « Ce qu'il faut savoir ».
(voir le site) pour les associations liées.
— CéDpa : Collectif d'élus Doutant de la pertinence de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (voir le site)
— ADECA : Association de Défense des Exploitants Concernés par l'Aéroport. Elle fut créée en 1970 et n'a pas de site web propre. Sylvain Fresneau en est le président. (voir le site) pour une interview, non datée...