Le dernier fil de l'actualité nous présente le dimanche 26 juin comme la date retenue pour le référendum sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, mais cette même actualité nous fait entendre de plus en plus fort les dissonances entre les ministres du gouvernement à propos du dimensionnement voire de l'utilité du projet.
Breizh Europa, qui n'est pas opposé par principe à la construction d'un grand aéroport à portée intercontinentale en Bretagne, se prononce contre son installation à NDDL pour plusieurs raisons.
Tout d'abord cet aéroport, comme le confirment de nombreux experts, ne sera au mieux qu'un aéroport desservant l'Europe et éventuellement l'Afrique du Nord, mais en aucun cas un aéroport à portée résolument intercontinentale.
Deuxièmement, toutes les possibilités d'agrandir la piste de l'aéroport de Nantes, ou de changer son orientation n'ont pas été prises en compte malgré les avis indiquant que le projet était parfaitement viable et cohérent pour les années à venir.
Ensuite, alors que la Bretagne a la particularité de posséder de nombreux aéroports, leur sort n'a pas été pris en compte par le projet de NDDL, pas plus qu'aucune ligne ferroviaire moderne desservant NDDL n'ait été construite préalablement.
On a donc un projet daté, mal préparé, construit sur la base de calculs financiers fantaisistes comme le révélait le Canard Enchaîné récemment, un projet validé sans aucune pédagogie ni consultation, mais décidé d'en haut, avec le relais de barons locaux désireux de laisser une trace, et de consolider le concept fumeux du Grand-Ouest.
Aussi Breizh Europa invite les électeurs de Loire-Atlantique à voter NON tout comme les citoyens de la Région Bretagne à dénoncer le déni de démocratie de sa majorité socialiste – Jean-Yves Le Drian en tête, qui refuse le référendum à ses habitants, alors que la Bretagne administrative participe financièrement au projet.