Le Collectif « Vivre, décider et travailler en Bretagne » (VDTB) va coordonner plusieurs actions visibles en Bretagne.
Le 5 janvier, c'est l'opération « Chacun son pont », vu comme « un clin d'oeil aux Bretons qui repartent de Bretagne, après leurs congés » et une manière de narguer l'État, le 6, c'est un rendez-vous pour les Bonnets rouges devant le tribunal de grande instance de Brest (dès 8h30) pour soutenir les employés de Tilly-Sabco (Guerlesquin) qui avaient forcé l'entrée de la sous-préfecture de Morlaix, le 9, c'est la même opération devant le tribunal de grande instance de Vannes pour soutenir les personnes incriminées dans la mise à bas du portique écotaxe de Saint-Allouestre ( voir notre article ), le 11, c'est la réunion, à Pontivy, des délégués des 40 comités locaux.
Ceux-ci sont très divers dans leurs compositions et leurs préoccupations à court terme ; mais, le collectif a des personnes mandatées pour leur donner le cadre général des actions.
Les 4 points principaux de la Charte des Bonnets rouges sont l'unique programme, à l'exclusion d'autres revendications bretonnes qui ne pourraient être satifaites que si les Bonnets rouges remportent la victoire sur la question de l'écotaxe.
Si les Bretons font capituler l'État sur l'écotaxe, cela permettra de desserrer l'étreinte qui bloque les évolutions (son expression a été plus directe).
C'est ce qu'Éric Nodé, membre du Collectif et référent pour les comités de Ouest-Cornouaille, a indiqué, lors de la réunion du comité local de Quimper, le 4 janvier.
Il souligne le fait que le brûlage du portique de Pontorson, le 28 janvier ( voir notre article ), a été passé sous silence dans les médias parisiens, obéissant, probablement, à une consigne de l'État qui craint que l'exemple ne soit suivi partout.
Il insiste fortement sur le fait que l'extrême-droite et les identitaires sont à l'affût pour faire de l'entrisme et récupérer les Bonnets rouges.
Ainsi, il y a une fausse opération « Bonnets rouges » appelée par ces extrémistes qui prétendent monter à Paris le 26 janvier. Les mêmes essaient de subvertir les échanges sur les réseaux sociaux.
Le mois de janvier, dit Éric Nodé, sera consacré à demander aux Bretons de remplir une fiche sur leurs doléances personnelles (pas de doléances collectives) et elles seront réunies dans un grand cahier des doléances qui sera dévoilé le 8 mars, lors des États-Généraux de la Bretagne, à Morlaix.
La grosse quarantaine des personnes présentes à la réunion du comité de Quimper reflétait une grande diversité de professions et qui n'étaient pas seulement celles des travailleurs indépendants, puisque des agents publics, des enseignants et des techniciens côtoyaient des juristes, des informaticiens, des commerçants et un jeune agriculteur.
Il a justement été question que ceux qui ont des compétences particulières les partagent avec le comité local, en particulier, il semble possible d'obtenir des conseils d'avocats pour mettre en lumière les failles de légalité dans l'écotaxe et d'autres charges fiscales.
Outre une nouvelle réunion prévue le 18, les Bonnets rouges de Quimper veulent se donner les moyens de proposer aux Quimpérois de mettre par écrit leurs doléances aux Halles et dans les galeries commerciales.
Pour Quimper, les personnes qui sont délégués auprès du collectif VDTB sont Patrick Laurent et Nikolaz Maligorn (référents) et Estelle Paubert (secrétaire).
Éric Berder est le référent pour l'action sur les ponts de Quimper et Saint-Évarzec.
Une liste de distribution de courriers électronique va être mise en place.
Courriel Comité des Bonnets rouges de Quimper : bonnetsrougesquimper [at] free.fr
Christian Rogel