Comment se réapproprier l’histoire si mal connue de la Bretagne et la transmettre ? C'est le sujet de la conférence proposée par Ti ar Vro à Kemper le samedi 27 février de 14h30 à 16h30.
Plusieurs enquêtes récentes ont montré que la connaissance de l’Histoire de la Bretagne est encore plus limitée chez les moins de 35 ans que dans les catégories plus âgées, alors même que les cursus scolaires et universitaires se sont allongés.
Pour comprendre le phénomène, Jean-Jacques Monnier se penche, documents à l'appui, sur l’histoire de l’enseignement ou du non enseignement de l’histoire de Bretagne depuis la Révolution française jusqu'au virage nationaliste de la fin du XIXe siècle.
Depuis les années 1960, des efforts, souvent d’origine individuelle ou associative, ont contribué à forger des outils nouveaux et modernes à destination des scolaires et du grand public, leur utilisation effective étant laissée à l’initiative individuelle. Un survol de ces efforts et de leur bilan sera esquissé.
Après avoir travaillé pendant 35 ans à forger de tels outils, l’historien s’est associé à Olivier Caillebot, un homme des médias, Breton curieux de son passé, dans une démarche de vulgarisation nouvelle à base d’audiovisuel et d’informatique, avec le soutien des éditions Skol Vreizh. D'autres efforts, méritoires, avaient déjà été tentés par d'autres, sans mettre fin à une situation d'ignorance profonde. Récemment, toute une palette de moyens nouveaux a été mise en oeuvre pour toucher un public plus large socialement et plus jeune. Radio, télé, CD, vidéo,web et artistes sont mobilisés pour un projet global que ses initiateurs veulent sans schématisme ou manichéisme, évoluant sans cesse pour intégrer les derniers éléments de la recherche.
Le duo fera une démonstration de ce concept nouveau et la façon de surmonter les blocages sera évoquée.
L'exposé avec projection sera suivi d'un échange avec le public pour lister les actions immédiates possibles et les actions nécessaires à plus long terme.
(3 esplanade famille Gabai, Quimper). Gratuit, durée 2 heures (débat compris)