Martine Aubry : pour l’enseignement obligatoire du breton…?
Après Eva Joly qui s'était prononcée de façon forte en faveur de l'enseignement des langues régionales au point de faire s'étrangler quelques pontes jacobins, voici Martine Aubry qui se prononcerait pour l'enseignement obligatoire du breton, sous forme d'enseignement bilingue,
Par Jacques-Yves Le Touze pour ABP le 4/10/11 16:08
Après Eva Joly qui s'était prononcée de façon forte en faveur de l'enseignement des langues régionales au point de faire s'étrangler quelques pontes jacobins, voici Martine Aubry qui se prononcerait pour l'enseignement obligatoire du breton, sous forme d'enseignement bilingue, « sauf désaccord express des familles », selon Ouest-France. (voir le site)
Bien évidemment, comme chacun l'a remarqué, nous sommes en période pré-électorale et les promesses vont faire florès mais il est assez rare que celles-ci portent sur un tel sujet et qu'elles soient aussi fortes : enseignement obligatoire du breton… vous avez bien lu et j'en connais un certain nombre qui vont en tomber à la renverse, y compris dans les rangs des socialistes bretons…Une façon pour Martine Aubry de bousculer le PS breton largement fidèle à François Hollande et peut-être de faire oublier son commentaire genre "langue de bois" au sujet de la réunification . Et aussi manière de faire plus fort qu'Eva Joly . Bref, une promesse électorale de la plus belle veine qui n'engage que ceux qui veulent bien y croire.Vous allez voir qu'un démenti va arriver disant qu'on l'avait mal comprise, que c'est une erreur de journaliste ou autre chose...Et ce qui devait arriver est arrivé: des proches de Martine Aubry s'évertuent depuis la fin d'après-midi à préciser qu'il ne s'agit que d'un appui à la proposition de loi déposée par le député Jung en décembre 2010.. Mais la puissance de la presse étant ce qu'elle est, le mot qui fâche "obligatoire" est désormais lâché ......
Et pourtant, Martine Aubry aurait entièrement raison : l'enseignement du et en breton doit devenir obligatoire, c'est la norme au Pays de Galles, au Pays Basque, etc. etc. et même en Corse ! Évidemment avec des degrés divers pour répondre aux envies et aux attentes des parents mais c'est la seule solution pour qu'à terme la langue bretonne retrouve une place correcte dans la société bretonne.
L'amusant dans cette histoire et le plus intéressant serait que l'affirmation de la nécessité d'un enseignement obligatoire du breton vienne d'un leader socialiste français en campagne alors que cette revendication n'est pas exprimée clairement par le mouvement breton du fait d'une sorte d'auto-censure et de peur de… faire peur !
Remercions donc Ouest France pour avoir fait dire à Martine Aubry tout haut ce que les « militants bretons » pensent tout bas et espérons que ceux-ci en concluront qu'une dose d'audace de leur part ne ferait pas de mal dans cette période de conformisme mou. Les primaires socialistes auront eu au moins un effet en Bretagne, un tabou est tombé : l'enseignement obligatoire du et en breton peut enfin être un objet de débat.
Démocrate, Lorientais, Breton, Européen, curieux du monde, de ses cultures, engagé pour la démocratie , la construction d'une Europe fédérale, l'émancipation de la Bretagne pour lui redonner toute sa place au sein des nations européennes..... Voilà, n'hésitez pas à commenter, à critiquer, à applaudir, à suggérer ! Voir aussi mon blog (voir le site)
Question diversité, avec les piscines ouvertes seulement aux femmes voilées elle en connait un rayon. Elle est prête à tout pour grapiller des voix dans la dernière ligne droite. Certainement des promesses en l'air.
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philippe Metchnikoff Le Mardi 4 octobre 2011 16:53
Bravo et merci à Martine Aubry pour cette prise de position clair et nette qui tranche avec le consensus mou des autres leaders politiques sur ce sujet.
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Alwenn Le Mardi 4 octobre 2011 17:02
Dans quel contexte a-t-elle dit ça ? Où, quand, devant qui ? Ouest-France ne le dit pas. Eva Joly fait plus fort, et est plus crédible. La décentralisation (l'autonomie) est aussi important que l'enseignement de la langue. Que les langues minoritaires deviennent un enjeux electoral, ça ne peut qu'être positif. Mais les socialistes restent des jacobins avec une descentralisation très minime.
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JY Le Touze Le Mardi 4 octobre 2011 17:16
L'important dans cette histoire , c'est qu'un responsable politique de premier plan se prononce pour l'enseignement obligatoire du breton , c'est ça qui est intéressant. Ça devrait permettre d'en parler de façon plus aisée désormais et d'arrêter de tourner autour du pot de peur de choquer X ou Y. Une sorte de tabou est tombée.
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paotr arrepublik Le Mardi 4 octobre 2011 17:32
demain on rase gratis ! grands disous, petits faisous... une semaine avant le vote, tout est permis ! et ensuite, par exemple, essayer d'embaucher une aide-maternelle bilingue (pour la classe bilingue) dans une mairie socialiste...
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jean Landais Le Mardi 4 octobre 2011 17:59
OK ben maintenant exigeons l'enseignement OBLIGATOIRE du breton .
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Claude Guillemain Le Mardi 4 octobre 2011 18:04
Prête à tout cette Martine ;o) Ramenez ses paroles au baratin politique actuel, et vous aurez une idée de l'incommensurable capacité humaine à gober n'importe quelle sornette. Ceci dit, il est intéressant de noter que du côté de l'UMP, on a certainement préféré rester silencieux sur le sujet.....
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Claude Guillemain Le Mardi 4 octobre 2011 18:09
Ce n'est pas une élection présidentielle, c'est la braderie de Lille! Tout doit disparaitre ! Toutes les idées vendues, en mai 2012 on fera les comptes et on dira, "on peut pas faire c'est la faute au bilan de la droite"....
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O Gourmelon Le Mardi 4 octobre 2011 18:09
D'autant qu'elle n'est pas en faveur du rattachement du 44 ... Il doit s'agir d'une logique imparrable sans doute... ;-)
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JY Le Touze Le Mardi 4 octobre 2011 18:13
Mais justement , ce n'est pas une sornette "l'enseignement obligatoire du breton" et qu'un responsable politique français le propose est assez, comment dire, étonnant :=))) A nous d'en profiter et d'en faire une revendication forte.
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Laurent Menhir Le Mardi 4 octobre 2011 19:14
Au secours, le breton obligatoire ! et puis quoi encore, socialiste dans l’âme, je sais pour qui je ne n'irais pas voter ! Breton depuis plusieurs générations, on n'a jamais parlé breton dans ma famille. Mes aïeuls parlaient patois, cré vindiou !
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Yannig B. Le Mardi 4 octobre 2011 19:18
Ça pue l'élection à plein nez, alors elle essaye de se faire bien voir. Mais, comme les autres, sa devise reste: république une et indivisible (tous français avec une seule langue: le français!)...
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Mathilde Le Mardi 4 octobre 2011 19:18
C'est certain que c'est vraiment un enjeu majeur... un VRAI débat ? Quelqu'un pense t-il réellement une chose pareille ? Encore une recherche et une affirmation de l'identité. Zéro intérêt. Les intérêts particuliers ne font pas l'intérêt général. Quand les gens comprendront ça ils arrêteront peut-être leur égocentrisme pour juger la politique sur son but : le bien commun. Et pour les parents bretons qui veulent que leurs enfants le parlent on propose quoi ? Et pour les mères célibataires infirmières de nuit avec des enfants en bas âge qui n'ont pas les moyens de les faire garder on propose quoi ? Etc ... Apprenez à regarder plus loin que votre nombril. L'enseignement du breton ne plait que parce qu'il conforte certaines personnes dans leur identité ce qui peut mener à une lutte entre les identités. L'enseignement obligatoire du breton n'a aucun intérêt pratique pour des enfants destinés à s'insérer dans un espace mondialisé, il doit être tout au plus optionnel. Ses qualités sont - culture personnelle - linguistique.
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Vincent Le Floc'h Le Mardi 4 octobre 2011 19:22
Enseignement obligatoire du breton en Pays Nantais aussi ? Donc enseignement obligatoire du Gallo ? Ça me parait un leurre.
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Erwann DEnez Le Mardi 4 octobre 2011 19:33
Ma ! Kleñved [tonkad ?] ar vretoned, kaozeal e galleg deus dazont ar brezhoneg, ha pismigañ betek re eus kement tra nevez !!! Arabat deomp, bezañ hegredik betek re, mes memestra eo ar wech kentañ , din da c'houzout ! e vez komzet ken splann, gant kabalidi prezidandezh Frañs (Jol, Hollande, Aubry..) diwarbenn hor yezh. Lakaomp ar bec'h lec'h en deus da vezañ ! keno
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Job Le Mardi 4 octobre 2011 20:13
L'auteur de l'article va-t-il s'imposer l'apprentissage du breton et ainsi se préserver d'un certain ridicule ? Pa deuio gantañ e vo gouest da stourm evit ur yezh hag a vo komzet HA skrivet gantañ, alleluia !
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Michel Roudot Le Mardi 4 octobre 2011 20:20
Avez vous (a-t-elle) la moindre idée du nombre d'enseignants nécessaire ? Du nombre d'enseignants potentiellement disponibles ? de l'écart entre les deux ? C'est un objectif à 15 ou 20 ans ça.
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Mikael Bodlore-Penlaez Le Mardi 4 octobre 2011 20:26
L'enseignement du breton devrait être effectivement systématique (d'autres diront obligatoire), avec possibilité pour les parents de le refuser s'ils estiment que leurs enfants ne doivent pas avoir cette chance. Maintenant, félicitons-nous que certains candidats le proposent. Cela n'engage qu'eux, car les promesses restent des promesses tant que le système reste le système. Le moment venu, le conseil constitutionnel ou un autre organe hautement républicano-démocratique invalidera le promesse...
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Yann le Bleiz Le Mardi 4 octobre 2011 20:51
Ce qui m'étonne c'est que personne ne pense à demande le transfert de compétence de l'enseignement du breton vers la Bretagne (B5). Pourtant le CR (B4), à déjà demandé ce transfert! Faut-il qu'un autre énarque vienne nous le proposer, nous prendre à la main?
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Jocelyn L. Le Mardi 4 octobre 2011 21:05
Que de commentaires acides! Martine Aubry a un certain courage d'annoncer quelque chose d'important (qui révulsera d'ailleurs bon nombre de jacobins en Bretagne et ailleurs). Si au moins nous avions des enseignants de breton convenablement formés et une sensibilisation systématique de nos petites têtes blondes à la culture bretonne, ça serait déjà une première étape intéressante. Ensuite, effectivement généraliser l'enseignement de la langue bretonne (et une sensibilisation au gallo en Hte Bretagne!) prendrait tout son sens. Si les pisses- vinaigre pensent que c'est avec Hollande, Sarko ou avec leur petit parti qu'ils vont renverser la vapeur, je les laisse à leur rêverie....
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PADRIG A.B. Le Mardi 4 octobre 2011 22:08
Si seulement c'était vrai Cela serait une bonne nouvelle pour notre Bretagne et cette femme serait le Messie pour nous Bretons... mais je crains hélas, que nous soyons encore longtemps pieds et poings liés sous le joug des Jacobins !!! Ra vezo digabestr ma bro !!! da Viken...
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Alexandre Le Mardi 4 octobre 2011 22:20
L'enseignement du breton devrait être OBLIGATOIRE MEME EN CAS DE DESACCORD des familles. Fañch Broudic le dit sur son site: les sondages disent que seuls 6% des Bretons sont pour l'enseignement obligatoire, donc ça ne changerait rien à la situation actuelle. Mais justement, on ne voit pas pourquoi une politique devrait être décidée au vu des sondages. Quand on imposé le français à l'école, on n'a rien demandé à personne, eh bien qu'on fasse pareil avec le breton maintenant. Et à ceux qui demandent à quoi ça sert, qu'ils ne se plaignent pas, car justement ceux qui ont cet argumentaire sont ceux qui ne sortent jamais de Bretagne. Les défenseurs du breton parlent anglais, parfois espagnol ou allemand, et vivent déjà dans le monde de demain. Es ist aber schwer zu verstehen, wenn man tagsüber nur französisch redet...
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JY Le Touze Le Mardi 4 octobre 2011 22:25
@Job : m'ho peus c'hoant da gozeal brezhoneg ganin, n'eus kudenn ebet .......
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gwendal lannarster Le Mardi 4 octobre 2011 22:48
C'est quand même incroyable que la langue bretonne et le gallo ne puissent pas être enseigner dans toutes les écoles de Bretagne comme n'importe quelles autres matières tel que l'histoire ou les maths,sans que certain s'en offusquent !!!!!!!! Y-en a marre de ces connards ! Gwendal
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jean Landais Le Mardi 4 octobre 2011 23:15
Comme le dit M Bodlore, l'enseignement systématique doit être une priorité. @Michel Roudot Evidemment que ça prendra du temps mais plus on traîne, plus on perd du temps et plus ce sera compliqué....@Mathilde euh ...à force de mélanger tous les sujets, on amalgame n'importe quoi et ça n'aboutit à rien @Yann Le Bleiz la demande sur la dévolution de la gestion de l'enseignement en breton a été faite par le CR de Bretagne mais mollement et sans aucun startijenn , Martine Aubry en parle aussi dans l'article d'OF; soit dit en passant on n'a pas l'impression que M Le Drian se mouille énormément sur le sujet .. @Erwann Denez+Job : heureusement qu'il y a des articles sur le sujet en français, sinon le problème serait encore plus confidentiel...et rien n'empêche les brittophones de prendre leur plume et d'écrire au lieu de critiquer ceux qui font quelque chose même en français @Gwendal Et oui Y-en a marre de ces connards !
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gwendal Le Mardi 4 octobre 2011 23:49
Cela fait des décennies qu'en LV2 au collège, l'espagnol ou l'allemand sont enseignés de façon automatique (..ou obligatoire, c'est pareil...) . Des oppositions ?...Non. Dorénavant, nous devons nous battre pour obtenir l'enseignement automatique bilingue français/breton ou gallo, en maternelle et primaire...les langues que nous avons à nos pieds, dans nos coeurs,...tellement logique depuis longtemps..partout ailleurs en europe.
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Jean Landais Le Mardi 4 octobre 2011 23:51
C'est rigolo finalement....Ouest-France a forcé la main à Martine Aubry pour lui faire dire que l'enseignement en breton doit être systématique .... D'un côté , Ouest-France qui se retrouve à promouvoir l'idée de l'enseignement en breton pour tous (arghhhh François Régis Hutin va voir une attaque); de l'autre le PS qui se retrouve à la pointe de l'autonomisme breton ( et Marylise Lebranchu et Richard Ferrand, ils en pensent quoi ?? ) . Je trouve ça plutôt amusant. Après le magazine "Bretons" qui titrait " Vers une Bretagne autonome ?" , voilà le PS empêtré dans les histoires linguistiques..... Cet automne commence bien :=))))
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Job Le Mercredi 5 octobre 2011 00:19
ma z'oc'h gouest da embann pennadoù stourm e galleg e sell lakaat ar brezhoneg war an uhel, ac'halese sur mat e ouezoc'h brezhoneka war an uhel-ig, bravoc'h e vije an ton, ha reisoc'h war memes tro. Anez da se eo kollet ar jeu, bez e vo eus Breizh evel Iwerzhon, ofisiel ar yezh, ha den ebed evit ober ganti. Iwerzhoneg yezh fosilisel. Bec'h d'ar gaoz ha d'ar skriv, ha kentelioù evit an holl a fell dezho, da vat !
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Michel prigent Le Mercredi 5 octobre 2011 03:42
Effectivement, comme disent Mikael et Alexandre, le breton devrait être obligatoirement enseigné, au moins jusqu'en CM2, car il est inadmissible que la création d'un poste de prof de breton en primaire par exemple soit conditionné par le bon vouloir fluctuant de parents désirant inscrire leurs enfants en classe bilingue. Selon l'effet de mode et l'air du temps, l'effectif peut varier du simple au double en l'espace de quelques années provoquant soit la disparition pure et simple de l'option, soit une pénurie d'enseignant bilingue. Résultat, l'enseignant bilingue est confronté à un regroupement de classes (jusqu'à 3: ex: CE2, CM1, CM2) de niveaux différents, auxquelles il doit enseigner toutes les matières en français/breton. Moi qui fût prof 22 ans, je me demande comment il peut faire, même animé d'une foi de missionnaire. Je n'invente rien, je décris seulement les conditions de travail de mon fiston, Bac + 5, dans l'enseignement public. Je lui ai fortement recommandé d'abandonner cette option bilingue au terme des 5 ans d'exercice obligatoire, car je trouve intolérable de le voir travailler 2 fois plus que ses collègues (y compris à l'ecole le dimanche) pour le même salaire. Et je puis vous assurer qu'en école privée, c'est pire, car l'enseignement bilingue est très souvent "garanti" par des auxilliaires payés au SMIG pendant des années. L'Empire jacobin voudrait supprimer les langues régionales, il ne s'y prendrait pas autrement !
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Erik D. Le Mercredi 5 octobre 2011 08:21
@ "O Gourmelon" Petit rappel historique, le 44 comme vous dites est Breton depuis la nuit des temps, donc plutôt que de dire "rattachement" (terme incorrect car inapproprié) merci d'utiliser le terme exact (et aussi beaucoup moins péjoratif) de RÉUNIFICATION. Kenavo
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ex site bretagne unie Le Mercredi 5 octobre 2011 08:26
obligatoire en basse bretagne , sinon de toute façon on court au fiasco optionnel en haute bretagne , soyons logique.
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SPERD DIEUB Le Mercredi 5 octobre 2011 08:39
Avec Mélenchon comme ministre de diskadurez stad !!! FM secrétaire d'état et diwan hors la loi
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gwendal lannarster Le Mercredi 5 octobre 2011 09:57
Biskoazh ! Je n'ai jamais écrit ce texte, mais celui ci-dessous, une erreur a dû se glisser,merci de rectifier. Cela fait des décennies qu'en LV2 au collège, l'espagnol ou l'allemand sont enseignés de façon automatique (..ou obligatoire, c'est pareil...) . Des oppositions ?...Non. Dorénavant, nous devons nous battre pour obtenir l'enseignement automatique bilingue français/breton ou gallo, en maternelle et primaire...les langues que nous avons à nos pieds, dans nos coeurs,...tellement logique depuis longtemps..partout ailleurs en europe.
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Philippe Le Mercredi 5 octobre 2011 10:02
@gwendal lannarster Enseignement du Gallo et du Breton dans toutes les écoles!!!! Franchement avez-vous la moindre idée du nombre d'enseignants qu'il faudrait? Déjà qu'en breton il n'y en a pas suffisamment pour le peu de classe existante... En outre imposer le Gallo en Basse Bretagne et le Breton en Haute serait une insulte à l'histoire de la Bretagne. On doit se baser sur la frontière linguistique du début du siècle dernier et arrêter de gaspiller les moyens à "brezhonéguiser" la haute bretagne ce qui commence commence à créer du ressentiment chez nos compatriotes de cette partie qui ne comprennent pas cette politique voire la refusent.
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iffig cochevelou Le Mercredi 5 octobre 2011 10:10
Ces effets d'annonce spectaculaires font plaisir, mais j'ai bien l'impression que cela se "dégonfle" bien vite au lire de OF de ce matin : elle a surement été remise au pas par les "grands défenseurs de cette république". De toute façon , je ne vois pas pourquoi je croirais plus ses paroles , que celle d'un certain François Mitterrand 'il y a 30 ans ! Je pense que pour sembler sérieux , il aurait fallu que le PS, déja, dans son document préparatoire de 32 pages , consacre une demi-ligne cohérente sur le sujet.. et ce n'a pas été le cas. Donc attendons ! Si les élus , députés et sénateurs de Bretagne avaient vraiment envie que cela change , cela se saurait ! Si les Bretons comprenaient enfin que nous n'avons rien à attendre des partis parisiens ...! En attendant , montrons que nous savons nous mobiliser et soyons 50.000 à Kemper le 31 mars prochain .
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Claude Guillemain Le Mercredi 5 octobre 2011 11:31
Jack Lang, en ce temps-là, avait aussi sincèrement tenté de promouvoir l'enseignement des langues régionales. Il avait été promptement rappelé à l'ordre par les "défenseurs de cette république" (comme dit Iffig) et son projet passé à la trappe.
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SPERED DIEUB Le Mercredi 5 octobre 2011 11:55
Mathilde votre commentaire relève de la mauvaise foi car les défenseurs de la langue bretonne ne sont certainement pas moins sensibles que les autres aux causes sociales et humanitaires d'ailleurs je suis sûr que si l'on faisait des statistiques dans ce domaine les résultats contredirait ce genre d'arguments simplistes que tiennent souvent les opposants de la cause bretonne
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David Guillerm Le Mercredi 5 octobre 2011 12:01
Le seul candidat à la présidentielle qui parle une langue régionale et qui considèrent celle-ci comme un trésor qu'il faut développer, c'est François Bayrou.
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jojo Le Mercredi 5 octobre 2011 13:25
@Michel prigent Point intéressant que je n'avais pas envisagé: "Effectivement, comme disent Mikael et Alexandre, le breton devrait être obligatoirement enseigné, au moins jusqu'en CM2, car il est inadmissible que la création d'un poste de prof de breton en primaire par exemple soit conditionné par le bon vouloir fluctuant de parents désirant inscrire leurs enfants en classe bilingue." Etant plutôt partisan d'une non-obligation de l'enseignement du Breton, mais d'une plus grande offre (au niveau territorial), il se peut que l'enseignement du breton "par défaut" (le mot obligatoire est péjoratif) comme en Corse, soit la meilleure des solutions. Ceci garantirait une stabilité au niveau des effectifs.
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Jean Lafitte Le Mercredi 5 octobre 2011 14:41
Militant de la langue gasconne depuis bientôt 30 ans, je me suis intéressé de plus en plus à l’affaire des langues régionales en France. J’ai donc suivi les péripéties des propositions de loi depuis l’an dernier ; il me parait utile de les rappeler : – un projet commun du « Groupe d’études des langues régionales » de l’Assemblée nationale avait été préparé par MM. Jean-Jacques Urvoas, Finistérien PS, et M. Marc Le Fur, Costarmoricain UMP et diffusé à la fin juin 2010 ; mais un désaccord personnel entre ces deux Bretons pour une affaire de politique locale a entrainé le retrait de M. Le Fur ; – cela a conduit M. Armand Jung, Alsacien PS et président du Groupe d’études, à déposer le 7 décembre 2010 la version définitive de ce projet comme proposition de loi n° 3008. L’enseignement de toutes les langes régionales est proposé (d’office) aux enfants, mais « Ceux dont les parents s’y opposent en sont dispensés. » – le 12 janvier 2011, le sénateur Jean-Paul Alduy, Catalan UMP, a déposé au Sénat une proposition de loi n° 213, « copié-collé » de celle de M. Jung, à quelques détails secondaires près ; même proposition systématique de cet enseignement, sauf opposition des parents ; – le 25 janvier, le sénateur Rober Navarro, Languedocien PS, a déposé le même texte sous le numéro 351. – mais quelque temps après, M. Navarro a remplacé son texte de janvier par une version révisée, signée pat TOUS les sénateurs PS et apparentés, qui ont obtenu un débat pour le 30 juin. Or la proposition systématique de l’enseignement de langue régionale a disparu de cette VERSION RÉVISÉE. Voici les deux articles de cette proposition sur le sujet : Article 5 – L'État permet dans les aires géographiques concernées, et à la demande des collectivités territoriales, l'enseignement de langue régionale ou en langue régionale à tous les enfants intéressés. À cet effet, les pouvoirs publics sont tenus d'organiser l'information des familles sur ces formes d'enseignement, leur intérêt et leurs enjeux. Article 6 Après le troisième alinéa de l'article L. 111-1 du code de l'éducation, il est inséré un alinéa ainsi rédigé : « Dans les territoires concernés par ces demandes des collectivités territoriales, elle propose un enseignement de langue régionale ou en langue régionale aux enfants intéressés. L'enseignement de la littérature, de l'histoire-géographie, de l'économie régionales est intégré dans les programmes officiels aux différents niveaux scolaires. » Mon avis : il me parait impensable que cette version révisée, soutenue par tous les sénateurs PS, n’ai pas eu l’aval de la rue Solférino. Si donc Mme Aubry a vraiment fait la promesse que rapporte Ouest-France, cela montre une étonnante tergiversation de son parti. En tout cas, comme l’a signalé un des intervenants, cela ne passera pas le barrage du Conseil constitutionnel. Et malgré l’attachement que nous portons à nos langues régionales, je ne vois aucune majorité pour changer la Constitution sur ce point. À moins de faire éclater la France par une révolution violente et d’instaurer dans chacun de ses morceaux devenus indépendants une dictature qui imposera la langue du pays, définie par une Académie non moins autoritaire, et sans égard aux langues effectivement parlées par les derniers locuteurs naturels. Je ne le souhaite pas pour ma part.
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SPERED DIEUB Le Mercredi 5 octobre 2011 14:58
Rendre l'enseignement du breton obligatoire cela va dans le sens de la réparation historique seulement la question est délicate et ce qui est logique n'est pas forcément réaliste car cela pourrait s'avérer contre productif Ce qui va de soi au sein de la mouvance bretonne devient plus problématique dès lors que cet enseignement serait imposé à l'ensemble de la population jusqu'à heurter des gens même sensibilisés aux problèmes politiques économiques bretons qui sans être hostiles à la langue n'y font pas une priorité. Par le passé il y a eu un cas illustre bien cet état de fait c'est celui de Gourvennec .Par ailleurs ce qui s'est passé en Irlande devrait faire réfléchir suite à l'indépendance le gaélique est devenu obligatoire et malgré un très fort sentiment national du fait ce n'était plus la langue de la communication la motivation des élèves et des parents était loin d'être au niveau de l'obligation d'ou l'échec au point que la langue a été quelque peu rejetée .Pour ma part j'ai été témoin d'une attitude qui allait dans ce sens lors d'un voyage dans ce pays au milieu des années 1990 lors d'une visite j'avais demandé à une personne d'une bonne vingtaine d'années s'il parlait le gaélique résultat je me suis fait gentiment envoyé promener ... Du jour au lendemain ce serait aussi impossible de rendre le breton obligatoire faute de moyens humains je pense plutôt que son enseignement doit être incitatif en favorisant le développement des classes bilingues et surtout de diwan filière qui a fait preuve d'efficacité dans ce domaine actuellement il y a beaucoup de blocage et de freins dans l'éducation.... qui empêche le développement du breton il faudrait abattre toutes ces barrières !!! Mais la priorité est peut être ailleurs c'est à dire la nécessité de réinvestir la vie sociale et économique pour que notre langue devienne une langue de communication .Rappelons nous le cas de l'anglais ce n'était qu'un dialecte saxon en voie de disparition et plus francisé que ne l'est le breton correctement parlé à l'heure actuelle puisque le franco normand était la langue officielle de L Angleterre à l'époque, seulement il a bénéficié d'un concours de circonstances favorables commerce début des colonies et de plus contrairement au français langue de cour c'était un parler populaire accessible voilà les raisons qui ont fait que c'est devenu une langue internationale comme quoi si la codification et l'unification du breton étaient une absolue nécessité elles auraient du se faire en lien avec le peuple cela aurait permis d'éviter quelque peu la déconnexion en partie à l'origine du manque de motivation de la population
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Alwenn Le Mercredi 5 octobre 2011 14:59
Le but ne doit pas être de rendre le breton "obligatoire", mais de rendre sa présence dans l'école aussi légitime et incontestable que la présence du français et de l'anglais, et cela dans un enseignement bilingue dont le modèle jusqu'à présent reste delui de Diwan. Le terme "obligatoire" ne peut que "braquer" les gens et être contreproductif. L'approche d'Eva Joly, qui est une approche global associant l'enseignement du breton, l'autonomie et une Bretagne B5, est une approche réfléchie et cohérente, et anti-jacobine. Celle de Martine Aubry reste celle d'une jacobine qui veut bien déscentraliser certaines choses, au compte goutte, mais qui veut garder la main sur l'essentiel. C'est mieux que l'ump, mais ça reste très insuffisant.
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PADRIG A.B. Le Mercredi 5 octobre 2011 14:59
Il est vrai que celui qui pourrait concrétiser L'enseignement du Breton Obligatoire... C'est bien " François Bayrou " étant lui-même Béarnophone !!! C'est le seul qui me paraît le plus Crédible pour cette réalisation...
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ex site Bretagne Unie Le Mercredi 5 octobre 2011 16:25
Il est quand même ennuyeux de voir -ici- que certains -partisans de Mme.Aubry qui de Mme Eva Joly qui de François Bayrou - croient encore aux sornettes pré électorales. "les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent"
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Alwenn Le Mercredi 5 octobre 2011 16:51
@ ex site Bretagne Unie Votre "nom" donne l'impression bizarre que c'est un mort qui parle ! Mettre tous les hommes/femmes politques dans le même panier n'est pas très ... pertinent. Et certains tiennent leurs promesses, pour le meilleur, ou pour le pire !
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Erwann Denez Le Mercredi 5 octobre 2011 16:59
@ ex site Bretagne unie. Il faudrait peut-être vous informer un peu plus avant de renvoyer tout le monde dos à dos... il existent des démarches sincères et vraies. Essayez-les avant de préjuger ! allez sur ce site !
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Daniel Houguet Le Mercredi 5 octobre 2011 17:12
Enseignement obligatoire du breton ? sauf désaccord express des familles. Alors c'est obligatoire ou ça ne l'est pas ? Il doit s'agir de B4. Il faut réunifier la Bretagne d'abord pour que l'enseignement "obligatoire" du breton se fasse aussi en Loire-Atlantique.
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jojo Le Mercredi 5 octobre 2011 17:52
@ex site Bretagne unie L'espoir fait vivre. Distrayons la populace? Panem et circenses (du pain et des jeux)
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T LOUARN Le Mercredi 5 octobre 2011 18:31
Un dra blijus eo gwelet un danvez prezidantez a-du gant kelenn ar brezhoneg dre ret war skouer Korsika. Met kelenn ha deskiñ ne servij da netra hep ar c'hoant da implij. Deomp ni avat eo d'ober gantañ bemdez.
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Jacques Le Mercredi 5 octobre 2011 18:48
Pourquoi donc l'enseignement du breton devrait-il nous être imposé à Rennes, Nantes, Saint-Malo, Redon, Fougères... Comme toujours seule la vision celtique et langue bretonne prévaut dans l'Emsav. C'est bien dommage cette négation de l'altérité des bretons. Pourtant nous avons été nombreux à soutenir les revendications du bretons mais nous étions loin de nous douter que cela se résume maintenant à nous ignorer
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Louis Le Bras Le Mercredi 5 octobre 2011 21:21
Je laisse de côté les propos sans lendemain de M. Aubry, ce qui est est intéressant là-dedans c'est qu'elle fait tomber un "tabou". C'est évident... et par rapport à la population bretonne, c'est tout à fait positif. La Bretagne c'est beaucoup de voix à grapiller dans la primaire socialiste. Un candidat sérieux et honnête s'engagera d'abord sur la réunification de la Bretagne et sur les institutions en général (scrutins à la proportionnelle, référendums d'initiative populaire à tous les niveaux, démocratisation du conseil constitutionnel, autonomies des communautés historiques, moralité dans la politique (opérations main propre) etc). Sur ce plan, au niveau du PSF, c'est pas forcément ceux qui font le + de promesses bidons sur la langue bretonne qui sont les plus intéressants. La démarche de Joly me parait plus cohérente. Sa nationalité norvégienne, son itinéraire, ses propositions et son passé professionnel la rende plus crédible. Concernant la langue bretonne, le breton de mon point de vue, devrait être rendu obligatoire en Bretagne occidentale avec une planification sur 30 ans qui passe en tout premier par la formation massive d'enseignants et l'ouverture de classes de façon progressive sur un maillage territorial de plus en plus serré jusqu'à l'enseignement global. Le même processus doit avoir lieu en Bretagne orientale, sauf que c'est l'offre qui devrait être obligatoire. Dans le cadre français s'entend (mais cette politique linguistique rend l'autonomie évidente). Bien sûr tout cela passe par la présence du breton partout dans la vie publique et dans les médias locaux et ce sur l'ensemble de la Bretagne ("historique"). Les projets de lois sur les langues "régionales" n'ont aucun avenir tant que l'on restera dans un cadre globalisant "langue régionale" qui réunit tout et n'importe quoi. La loi doit explicitement concerner la langue bretonne pour les 5 départements concernés (en totalité), et non "les langues régionales". loi sur les "langue régionales" de façon globalisante = aucune avancée concrète
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brewen jah Le Jeudi 6 octobre 2011 00:31
et demain sarkosy va réclamer l indépendance obligatoire ...
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Christian Guyonvarc'h Le Jeudi 6 octobre 2011 08:24
Il faut savoir que l'enseignement généralisé de la langue dite régionale, sauf pour les enfants dont la famille ne le souhaite pas, est ce que l'Etat applique depuis plusieurs années déjà en Corse. Le Recteur d'Académie a d'ailleurs récemment déclaré que c'était ce qui permettait à la Corse d'obtenir parmi les meilleurs résultats dans la maîtrise du français à l'entrée au collège. La mesure préconisée par Martine Aubry - qui rejoint la revendication de l'Union démocratique bretonne - a donc le grand mérite de pouvoir être mise en oeuvre sans révision constitutionnelle préalable. Il en est de même du transfert de compétence sur l'enseignement des langues dites régionales aux Régions concernées. Cela peut être réglé par une loi ordinaire. conseiller régional de la Région Bretagne
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ex site bretagne unie Le Jeudi 6 octobre 2011 08:30
Alwenn : ce "pseudo" parlera à ceux qui connaissaient le site que j'ai tenu pendant 6 ans. qui défendait l'unité B5 de la Bretagne et qui donnait des actualités sur l'identité bretonne de la Loire-Atlantique. je l'ai fermé ce site suite à un droit de copyright de Ouest-France (+ou- 300 euros) pour une photo si ma mémoire est bonne de 50ko représentant des musiciens bretons. 300 euros pour mon petit budget c'etait redhibitoire : je ne pouvais pas prendre le risque de faire une nouvelle erreur vis à vis de notre grand média régional (ou d'un autre). Je ne suis pas sur que ouest-france était aussi précis pour certains autres sites.j'ai vu quantité de sites avec des photos et des articles OF integralement recopiés. sites de sympathisants politiques par exemple.
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Yann le Bleiz Le Jeudi 6 octobre 2011 13:33
Bel échange mais uniquement 2 références au-transfert de compétence sur l'enseignement des langues vers la Bretagne, et sur la molesse de nos conseillers régionaux sur cette question! Doit-on en déduire un indice de maturité (ou d'absence) sur la question des droits de l'homme en Bretagne? Quel est le peuple qui se désintéresse de pouvoir gérer en propre l'enseignement de sa propre langue : Les bretons! Bravo! Pour consolider ma remarque, j'ai noté que former des professeurs de breton était un obstable. Bravo à nouveau les bretons...! Mon dieu, quel obstacle et quelle horreur de devoir créer des emplois! Quel est le but, gagner le prix du peuple ou des militants le/les plus pitoyables?
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Choukig Le Jeudi 6 octobre 2011 14:15
Que les militants de la mouvance indépendantiste expriment en coulisse leur mépris pour le petit peuple de Bretagne ("jacobins", "frantons", "plus cocardiers tu meurs", "ploucs"), qu'ils se fassent ainsi alliés objectifs de leurs prétendus ennemis de l'hexagone jusques à emprunter leurs coups de griffes... tout cela n'est hélas pas nouveau, arabad klask pemp troad d'ar maout pa glasker gouzoud blam da betra e vez kaset an emsaff da zutal en eleksionou ! après tout ne fonctionnent-ils pas sur le mode socialiste ? le peuple oui mais alors de loin ! mais quand débanderont les indébandantistes ?
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Léon-Paul Creton Le Jeudi 6 octobre 2011 15:05
Je fais partie de ceux qui considèrent que Mme Aubry nous prend pour des andouilles! Enfin plus c'est gros, mieux ça passe... Comme disent les "politiques"
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Michel prigent Le Vendredi 7 octobre 2011 04:54
Autant je comprends et partage le scepticisme de L.P Creton, autant le commentaire de Choukig me paraît hermétique et exigerait pour le moins quelques explications. Je ne sais si des indépendantistes se sont révélés parmi les commentateurs précédents, par contre, je pense qu'une majorité de ces derniers apprécierait une subsidiarité régionale conforme à la norme européenne.
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Amaury Mauzé Le Vendredi 7 octobre 2011 10:58
Pourquoi continuer à attendre des "politiciens"? Pourquoi ne pas créer nous même nos solutions? (ça changerai d'aller se promener dans une ville, c'est sympa, mais ça va un temps) Ainsi nous gagnerons en autonomie (même sans statut légal, on s'en fout), voire même retrouver notre souveraineté.
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Le Gall François Le Vendredi 7 octobre 2011 11:23
Martine Aubry a glask paotreta sokialourien Breizh en ur ginnig e vefe ret kelenn ar brezhoneg. Netra ken, arrabat bezan hegredik. Martine Aubry cherche seulement à racoles les socialistes de Bretagne. Sa proposition prouve qu’elle est peu au fait de la question des langues régionales, car l’obligation du breton est loin de faire l’unanimité en Bretagne. (Cf. les nombreux commentaires du site.) Pourtant il existe un système qui fonctionne ailleurs, et qui marche ! et qui permettrait de donner plus d’espace au breton dans l’enseignement : Le Bon Scolaire. Je m’explique. Dans ce système, l’impôt collecté par l’Etat (ou la région) est remis aux familles au lieu de financer directement les établissements. Les parents ont un choix responsable et font jouer la concurrence. Il est prouvé qu’on fait ainsi un meilleur usage de l’argent public. Cette mesure serait d’autant plus populaire en Bretagne, région où près de 40 % des enfants sont scolarisés dans le privé, preuve que les bretons sont tout aussi attaché à l’Ecole privée qu’à l’Ecole publique. En matière d’éducation la quasi totalité des Etats considèrent qu’ils doivent s’assurer que les enfants peuvent tous recevoir une instruction à la mesure de leurs moyens. Mais plutôt que de financer une école publique ouverte à tous, ils peuvent donner à chaque famille les moyens de choisir librement l’établissement scolaire des enfants en leur attribuant un bon scolaire susceptible d’être remis à l’école de leur choix. Les écoles publiques ou privées se trouvent ainsi en compétition et sont obligées de veiller constamment à la qualité de leur enseignement. En 1992, la Suède a introduit le libre choix de l’école, publique ou privée, en allouant un « voucher » à chaque famille équivalant au coût estimé de l’élève dans la commune. Le bon scolaire a aussi été mis en place avec succès par la municipalité de Valence en Espagne à la fin des années 90. Il existe dans plusieurs Etats américains, en Australie, en Nouvelle Zélande, dans le Kent en Angleterre, en Israël, aux Pays Bas. Le rôle de l’Etat est de s’assurer que les enfants puissent tous recevoir un enseignement de qualité, pas de leur donner cet enseignement ; il n’est pas de déposséder les parents de leur responsabilité éducative, mais de veiller à ce qu’ils l’exercent et de les inciter à le faire bien. L’efficacité du bon scolaire est d’autant plus grande que la concurrence entre les établissements est plus « loyale ». En particulier les établissements doivent être libres de créer des classes, de choisir leurs enseignants, leurs programmes (enseignement en breton, du breton, de l’histoire de Bretagne, etc.) et leur localisation. La compétition entre établissements scolaires créerait bien sûr des écarts de niveau et de qualité entre eux. Les meilleures écoles seraient les plus recherchées, les moins bonnes seraient désertées. C’est précisément ce qui permettrait progressivement de faire sortir du système scolaire les enseignants incompétents, ou simplement inadaptés à ce métier qui devrait être une vocation. On est loin du nivellement par le bas à l’œuvre aujourd’hui dans l’Education nationale. On obtiendrait l’effet inverse : un nivellement par le haut. Les enfants des quartiers difficiles y trouveraient-ils leur compte ? Bien sûr, parce que s’ils sont travailleurs et bons élèves, leur chèque scolaire leur permettra d’être admis dans les meilleurs établissements alors qu’aujourd’hui ils sont obligés de fréquenter l’école voisine, quelque médiocre et ghettoïsée qu’elle soit. C’est bien pourquoi dans le sondage susvisé, ce sont les milieux les plus modestes (84% des ouvriers) qui soutiennent le plus le système du bon scolaire alors qu’il intéresse beaucoup moins les professions libérales et cadres supérieurs (65% y sont favorables contre 84% des ouvriers soit 9 points de différence). Le bon scolaire est un outil de liberté et de responsabilité. En ce sens déjà, il est un moyen d’éducation personnelle et sociale des parents et des enfants. Il est un moyen de rendre chacun attentif au coût de l’enseignement et à l’usage de l’impôt, ce qui ne peut qu’en favoriser une meilleure économie. Voilà une revendication intéressante pour le mouvement breton : Une liberté dans le choix de son école. Ce système serait plus bénéfique pour Diwan que son statut actuel. Et favoriserait la création de nouvelles écoles bretonnes où de classe bilingues. Evidemment, le bon scolaire est honni des défenseurs du monopole du grand Mammouth, de l'intervention de l'Etat parisien à tous vents et des jacobins de tous poils. On sortirait aussi de la logique : « breton obligatoire vs breton en option » grâce à la logique : « Je mets mes enfants où je veux car l’Etat (ou la région) me donne les moyens de les mettre où ils s’épanouiront le mieux (à Diwan par exemple, ou dans une classe Dihun, etc.), et si l’usage du breton en classe les rends plus vifs d’esprit, plus curieux, plus compétant dans les autres matière, plus en lien avec la culture du pays où ils vivent etc., alors je signe. » Le slogan : « Argent publique pour les écoles publiques, argent privé pour les écoles privées » est un mensonge, car les parents qui font le choix d’une école alternative payent les deux écoles (la publique - où leurs enfants ne vont pas - dans leur impôts et la privée sur leurs économies) : Le Bon scolaire c’est l’argent de tous pour toutes les écoles. A méditer. Mais ne comptons pas sur la parti socialiste français pour réfléchir là dessus. Ils ne feront qu’aboyer dès que vous leur présenterait ce système, qui n’est encore qu’à l’état de doux rêve en Héxagonie. A wir galon
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Léon-Paul Creton Le Vendredi 7 octobre 2011 12:04
@ Le Gall François Excellente proposition à inscrire éventuellement dans une liste de revendications!
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J-Luc Le Floc'h Le Vendredi 7 octobre 2011 13:14
Merci à @Jean Laffite pour son apport. Le débat étant vif et important, je me permets d’y apporter une contribution développée. C’est la première fois, à ma connaissance, que l’éventualité ou la légimité de l’enseignement systématique de la langue bretonne est évoqué dans le débat politique général. Il s’agit bien d’une question stratégique. Ecartons d’abord les problèmes ou difficultés connexes : . périmètre retenu (administratif : B4 vs B5, ou lié à l’ancrage territorial : Bretagne bretonnante dite Basse-Bretagne vs Bretagne gallèse ou Haute-Bretagne) . succès de ce qui se fait ailleurs (république d’Irlande). Je signale que le gaélique est encore une langue bien vivante, avec ses défenseurs, encore faut-il s’adresser aux interlocuteurs concernés, ou faire ses observations dans les territoires concernés, par exemple dans les Gaeltacht). Pour autant personne ne peut imaginer un instant voir le gaélique concurrencer l’anglais. Ne pas se tromper de débat, donc. . le breton a aussi besoin de professeurs nombreux et compétents et d’une visibilité publique notamment dans les grands médias (presse papier, radio, TV) et les lieux de société (espaces public, grande surface commerciales, ..). Dans tous ces domaines, on est plutôt dans l’ordre de l’embryonnaire ou de l’artisanat. La faisabilité est faite. Reste à passer à l’échelle supérieure, pour relancer la langue et en faire un instrument d’échange social reconnu et accepté. Regardons la question sous un autre aspect : . la rupture linguistique est un événement à échelle de la grande Histoire. Quelquechose de terrible et d’inimaginable pour ceux qui n’y ont pas été confrontés. (à titre d’illustration : une étude épidémiologie récente sur les problèmes spécifiques à la Bretagne n’évoquait même pas la langue !!! Quelle compréhension d’une société peuvent nous proposer des scientifiques aussi peu sérieux ?). Pour ma part, je pense que la rupture linguistique produira des effets, d’autant plus subtils à détecter qu’ils seront occultés ou niés, pendants plusieurs générations dans l’avenir. . la langue bretonne rend intelligent (eh oui !) en cela qu’elle propose une approche linguistique assez différente de ce que l’on trouve dans les langue latines. Ces différences (voir les fondamentaux de la langue) sont évidemment perceptibles par l’apprenant, quel que soit son âge (de la maternelle à l’âge adulte). L’apprenant se trouve ainsi en situation de détecter immédiatement les choix linguistiques du français, chose qui échappe aux monolingues. Il en résulte un avantage sans prix : le monde n’est pas égal ou plat, il peut être vu en relief ou en stéréo, à travers deux outils descriptifs distincts. Revenons à la stratégie. Si l’on admet les points évoqués ci-dessus - le côté sociologique (vivre dans une société tissée dans une histoire qui excède le périmètre individuel), et le côté linguistique (les langues comme outillage diversifié et complexe pour comprendre le monde et échanger avec ses semblables) -, alors la stratégie visant à épauler la langue bretonne dans son effort pour survivre à l’adversité politique, parait plus légitime encore. C’est la position de l’Europe, c’est l’avenir des démocraties, que de considérer que les langues de la planète ont droit de vivre, indépendamment de leur échelle de diffusion (le français parvient de justesse à se placer dans le top 10 des langues à grande diffusion) ou de leur statut politique. (statut officiel complet, partiel, ou refusé) En résumé, et s’agissant de débat préélectoral, les deux axes (stratégie et mise en œuvre) doivent, bien sûr, être évoqués de pair, si l’on veut produire un discours crédible. Bevet ar Brezhoneg ! Bevet ar yezh vev!
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SPERED DIEUB Le Vendredi 7 octobre 2011 14:26
Monsieur Le Floc'h je ne sais pas ce que vous entendez par langue vivante ? mais dans ce cas le breton est encore plus vivant que le gaélique des statistiques faites au niveau mondial sur les langues minoritaires le prouve et si le gallois est moins menacé de disparition que le breton le gaélique lui est derrière j'ai d'ailleurs des amis qui sont allés récemment et même dans le Gaeltach ils m'ont confirmés la situation est devenue critique malgré tous les efforts qui sont mis en oeuvre pour le sauver mais cela n'empêche point les irlandais d'avoir un fort sentiment national
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J-Luc Le Floc'h Le Vendredi 7 octobre 2011 16:28
. @ SPERED DIEUB Ma remarque n’était pas quantitative, mais qualitative. Il existe des gens qui parlent gaélique et qui y sont attachés, soit qu’ils le disent, soit qu’ils le montrent par de petits détails pratiques. Cela n’est pas contradictoire avec des statistiques. Sur le fond, bien qu’une certaine maitrise du gaélique soit demandée pour les emplois de fonctionnaires, parait-il, j’ai lu çà quelque part – il ne suffit pas d’une décision et d’un soutien étatiques pour que la langue retrouve un usage significatif, même en quelques décennies. S’agit-il d’un échec ? Dès lors que la langue est reconnue comme élément social (le passeport Européen, la télévision gaélique en témoignent) , qu’elle se maintient localement ou à travers des réseaux, qu’elle soit accessible à ceux qui le désirent, c’est déjà beaucoup. Il n’y a sans doute que l’Etat d’Israël qui ait pu relancer une langue oubliée (encore s’agit-il d’un hébreu « moderne »). Mais il s’agit là d’un cas très particulier, différent des pays ou régions où une langue vernaculaire s’estompe graduellement ou brutalement. Les langues celtiques, le tibétain, les langues africaines, etc…sont toutes confrontées au même défi : survivre ou s’étioler. Si elles survivent – ce que je souhaite ardemment - , elles ne vont pas concurrencer, les grandes langues internationales (commerciales, techniques, scientifiques) comme instrument d’échange. Je remarque au passage que l’usage de l’anglais international, trop banalisé ou laxiste, peut poser des problèmes (disons des limites) dans l’intercompréhension entre chercheurs, selon ce que l’on m’a dit. Où l’on voit que le projet d’une langue unique (tout dire, avec le même niveau de précision, à tout le monde) relève de l’utopie (la Bible nous prévenait déjà, voir l’épisode la Tour de Babylone). Les langues vernaculaires peuvent être assez riches pour décrire la vie contemporaine : le lexique breton comporterait 40.000 mots. Le lexique français en comporterait 80.000. On est donc dans des ordres de grandeur comparables. Pour fixer les idées, Victor Hugo disposait d’un vocabulaire de 40.000 mots, ce qui est considéré comme un record pour un individu. Les langues vernaculaires, ou à faible diffusion, ont un rôle précieux à jouer, mais qui reste, pour une part, à inventer. Par ailleurs, je partage votre point de vue sur la force de l’anglais – ancien parler populaire – à l’inverse du français – ancienne langue de cour, compliquée (ce qui est différent de complexe) , qui de nos jours tend à se simplifier (exemples : perte du passé-simple, perte du subjonctif),.Autrement dit, le français, comme si cela était inéluctable, tend à redevenir populaire (voir aussi le langage de l’actuel Président de la République, à ce propos) ou basique, force est de le constater. Au passage, il est important (et agréable !) que le breton garde aussi sa couleur populaire, poétique et concrète, et qu’il ne vienne pas singer le français. Merci aux bretonnants natifs qui servent de référence aux néo-bretonnants, en ce sens. Je profite de ce post pour corriger dans mon précédent message l’orthographe du nom de M. Jean Lafitte, qui voudra bien m’excuser. Les lecteurs voudront bien m’excuser pour le reste (fautes de frappe, voire d’orthographe) : la lecture sur écran et la frappe, sans compter les remaniements de phrase à la volée, génèrent des défauts qui étaient inconnus en écriture manuscrite sur papier. Gwelout a reoc’h : emañ ma spered kement dieub hag ho hini. D’an nebeutañ , setu ar pezh am eus c’hoant da grediñ!
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SPERED DIEUB Le Vendredi 7 octobre 2011 17:59
@Le Floch Gwir eo braw tre peus skrivet Je partage votre point de vue mais pour moi il est capital que le breton réinvestisse le milieu social et économique la priorité est là aujourd'hui car c'est ainsi que cette langue a une chance de redevenir incontournable voir avec une ambition au-delà de la Bretagne dans ce sens la dispersion dans le monde de la diaspora bretonne et le fait que notre péninsule retrouverait sa vocation maritime en jouant un rôle majeur au sein de l'arc atlantique sont des atouts à ne pas négliger et là le problème de l'enseignement obligatoire ne se posera plus !!!