Marie de Blic : la réforme territoriale adoptée déracinera encore un peu plus les Français
Marie de Blic, tête de liste Force Vie aux dernières européennes et responsable du PCD en Bretagne, a co-signé l'appel d'élus locaux et responsables politiques contre la loi portant Nouvelle
Par Tanguy Le Mezec pour Le PCD en Bretagne le 27/07/15 0:03
Marie de Blic, tête de liste Force Vie aux dernières européennes et responsable du PCD en Bretagne, a co-signé l'appel d'élus locaux et responsables politiques contre la loi portant Nouvelle organisation territoriale de la République (Notre), et pour l'identité des territoires.
Cette loi a achevé son parcours parlementaire : la Bretagne est restée amputée, l'Alsace a été contrainte à un mariage avec la Champagne, les futurs Conseils régionaux compteront entre 77 (Région Centre) et 209 élus(Ile de France), les départements existent toujours, les fusions et les redécoupages s'enchaînent et le mille-feuilles territorial est de plus en plus opaque. Dans cette tribune publiée sur www.lefigaro.fr, les signataires illustrent leur propos d'exemples de la diversité et de la richesse de nos territoires ; ils soulignent combien "le déracinement des Français est méthodique, construit et engagé (...), on déracine la personne en en faisant un individu consommateur, guidé par sa seule liberté individuelle, au sein d'un espace impersonnel, sans racine".
Faire oublier par des changements de noms et de périmètres la terre sur laquelle nos anciens vivaient, travaillaient, laissaient des traces, à la faveur d'un monde composé d'individus, de mégalopoles et de strates administratives, voilà la logique dans laquelle s'inscrit la loi Notre. Avec les signataires, Marie de Blic insiste : "il nous appartient de reconstruire un nouvel enracinement de la France, condition nécessaire du redressement de notre pays".
Le PCD est un parti politique de centre droit, créé en 2009. Inspiré de la démocratie chrétienne, il est présidé depuis 2013 par Jean-Frédéric POISSON, député des Yvelines. Il compte plus de 70 délégations départementales, dont 5 en Bretagne ; il regroupe 10 000 adhérents et plusieurs centaines d’élus, dont en Bretagne
En ce memont la nouvelle mode est aux regroupements de communes auquels seront donnés un nouveau nom. N'y a t-il pas un risque de voir s'accentuer le déracinement ? Les nouveaux noms serviront-ils à dégager encore un peu plus la toponymie bretonne ?
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marc iliou Le Lundi 27 juillet 2015 20:25
La France n'est plus qu'un pays dirigé par des technocrates sans racines qui ne contrôlent que l'état de leurs comptes en banque bien fournis tout en étant payés à ne rien foutre sinon se fiche de la gueule du peuple !ce pays a besoin d'une révolution qui soit la première à être démocratique et pas comme celle de 1789 une révolution finissant dans le terrorisme !
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Yann le Bleiz Le Mardi 28 juillet 2015 18:00
C'est une réalité que le milieu indépendantiste breton n'a pas encore intégré : "La France et surtout la République détruit également l'identité des Français, pas uniquement l'identité des nations non françaises de l'Hexagone!" Faite le test, poser la question à un Français : Postulat de départ: 1) Les Bretons n'étant pas des Français mais des Bretons comme le nom l'indique, les Alsaciens étant culturellement des Allemands, les Basques français n'étant pas plus Français que les Basques espagnols, les Savoyiens étant plutôt Suisse,.. 2) Il reste environ 45 millions de personnes, dont 18 millions sont Occitans! 3) Soit au minimum 30 millions de Français historiques, ce qui est considérable (la taille de la Pologne). Question : Un Français, c'est quoi? Si vous trouvez un Français capable de répondre à cette question simple, vous avez de la chance! Vous constaterez plutôt son désarroi à y répondre! Maintenant, poser la question à un Breton : Un Breton, c'est quoi? Malgré l'autocensure, vous noterez une surprenant différence dans la faculté à répondre!
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Emilie Le Berre Le Mercredi 29 juillet 2015 12:30
Etre français aujourd'hui pour beaucoup ça se limite à avoir une carte d'identité c'est tout.
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Yann Maneguen Le Mercredi 29 juillet 2015 13:06
Un Breton c'est quoi ? On ne parlera pas du "breton géographique" qui est totalement interchangeable avec n'importe quelle autre individu déraciné d'une autre région. Un VRAI breton donc, c'est celui qui parle breton, évidemment, cela tombe sous le sens. Sinon c'est un français de fait puisqu'il parle la langue du maître parisien. Mais c'est surtout celui qui rejette le modèle dominant et qui espère pour sa région un autre modèle : un modèle qui rompt avec la Révolution Française, le Jacobinisme, la centralisation de l'absolutisme royal... Comme nous sommes dos à la mer dans un combat inégal, nous sommes forcément sur la défensive, et ne pouvons nous définir que CONTRE le modèle dominant qui nous assimile. Les parisiens le savent bien : ils ont toujours le syndrome de 1793 de la chouannerie où, à peu de chose, la Révolution aurait pu être stoppée das sa folie par nous. Le phénomène des Bonnets Rouges imprssionne énormément les bobos de Paris, et la droite va récupérer au maximum ce phénomène : Marc Le Fur, t^te de liste del'ex UMP-UDI était en bonnet rouge à Quimper... Marie de Blic bien que d'un parti européiste a peut-être compris que tout se tient : le PCD a été refondé suite à la Manif pour Tous contre le 'mariage' Taubira das la suite logique de la Culture de Mort que Paris nous impose : Avortement, euthanasie, dénaturation du mariage, etc etc, et comme tout se tient, il faut aussi lutter de concert pour protéger l'enracinement de la personne : famille, terroir, région, langue, religion. L'homme nouveau des francs maçons c'est un homme délivré des déterminismes familiaux et autres : et dans cet autre il y a l'identité régionale. Et c'est une lutte à mort surtout si ce déterminisme est catholique comme dans l'identité bretonne. Donc o pourrait voter Marie de Blic si elle persiste en faisant clairement la synthèse de tout cela. Sinon on a une forte impression qu'elle roule pour Sarkozy comme apport en vue du second tour de 2017.
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Yann le Bleiz Le Mercredi 29 juillet 2015 21:41
"un vrai breton c'est celui qui parle breton..." Je connais nombre de britophones incapable de vous citer le nom de 3 ducs de Bretagne et qui pensent que les institutions de la Bretagne n'existent plus depuis le 16e siècle. En clair qui on une connaissance crasse de leur histoire. Mais oui, la langue est un pilier mais elle est loin d'être un tout! Vous même évoquez l'euthanasie comme imposé par les Français, alors que les Bretons le pratiquaient jusqu'à la fin du 19eme siècle. Comme quoi...!
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Yann le Bleiz Le Mercredi 29 juillet 2015 21:46
Sinon a quand la création d'un Parti Chrétien Démocrate Breton? C'est à dire indépendantiste, qui soit "de Bretagne" et non "en Bretagne"!
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Yann Maneguen Le Jeudi 30 juillet 2015 14:32
à Yann Ar bleiz Etre breton c'est parler breton. Le fait qu'il ne connaisse pas l'Histoire de la Bretagne est autre chose. Du simple fait qu'il parle breton il est breton : le génie propre au breton est dans la lague c'est ce que je veux dire. Il y a quantité de gens qui se battent e Bretagne sans apprendre la langue. Ils n'ont pas compris que la langue a pour vocation 1. D'être la moteur de la croissance du mouvement en tant que revendication ; 2 D'être le vecteur de reconnaissance des bretons, chose que je souligne parce que justement on nie de plus en plus cette évidence Sur l'euthanasie, o ne parle pas de la même chose, moi je parle d'une législation pro mort alors que vous vous parlez de pratiques en contradiction avec la morale chrétienne qui de ce fait ne pouvaient être que marginales. L'histoire du Morzhol ar Marv est très largemet surfaite totalement marginale, anecdotique. Le mouvement Feiz ha Breiz a donné naissance au Parti Autoomiste Breton de l'abbé Madec vers 1927 puis à B.A. les frères delaporte étaient issus de FhB et ont dirigé le PNB un moment. Ce que je veux dire c'est que l'identité politique authentique bretonne est chrétienne de par sa naissance même : la Bretagne est née chrétienne par sa fondation par les saints ermites breton fils de St Ildud, et a réalisé depuis une inculturation remarquable de la foi, à un point que peu d'autres pays ou régions peuvent s'en enorgueillir. Le fait même qu'il n'y a qu'un verbe avoir atrophié en breton par rapport à un verbe être hyper développé a des conséquences sur la vision bretonne de la foi, par exemple sur la théologie de la justification : ici Dieu est plus sauveur que Seigneur. Bref, le PCD a tout intérêt à labourer ce terrain de l'identité bretonne car elle est légitime et en plus elle est essentiellement chrétienne, même si le gauchisme a fait écran depuis 68. Il reste en effet des braises chaudes sous la braise. Je veux dire que ici il reste des gens descendants des chouans qui sont prêts encore à vendre cher leur droit d'avoir un emploi chez eux, à sauvegarder le statut des familles non dénaturées, et même peut-être à dire M... à Paris si on les chatouille un peu trop, à tort ou à raison (éleveurs, NDDL, bonnets rouges, écoles libres, langue bretonne...) Mais vous avez raison : le PCD est un parti parisien. C'est à cause de la règle du jeu politique en France. Je n'ai aucune illusion et de tout manière elle fera 1 %.
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Yann le Bleiz Le Jeudi 30 juillet 2015 16:29
Yann Maneguen Attention à ne pas dériver sur une Bretagne et un peuple mystique... la Bretagne est un pays comme il en existe des centaines dans le monde, les Bretons sont une nation, comme il en existe également des centaines dans le monde. Même si notre histoire est singulière, car rare sont les peuples existant avant l'Empire Romain qui continuent d'exister au 21ème siècle... Parler breton est un pilier, car posséder sa propre langue est l'un des 3 éléments de la définition d'une nation. Mais la majorité des Bretons qui défendaient la frontière dans les châteaux de Bretagne face aux armées françaises ne parlaient pas breton! Ils n'en étaient pas moins Bretons. Cas du célèbre Bertrand d'Argenté qui n'avait aucun leçon de bretonnité à recevoir! Et à la grande différence d'aujourd'hui où nombre de Britophones se prennent pour des Français parlant une langue régionale! Pour l'euthanasie : Ce que je connais, c'est cette fameuse pierre que l'on trouvait justement dans les églises et qui servaient à taper sur l'arrière de la tête d'une personne en fin de vie à sa demande pour en finir avec dignité. Cela ce passait en présence de la famille, sans mystère et en parfait respect. Je connais cette pierre sous le nom de Torr e Benn (le casse tête). Certes peu de document existe sur cette pratique, et les historiens auraient certainement un travail intéressant à faire sur ce sujet. Mais cela démontre bien que nos débats d'aujourd'hui existaient déjà avant. Et il ne me semble pas improbable que nos anciens aient conclus que le respect de la personne s'exprimait d'une manière autre que celle que la TV française voudrait nous voir adopter aujourd'hui. Bien sûr à chaque époque son outil, mais le débat ne porte pas sur l'outil mais plus sur le respect que l'on doit à une personne! Vous avez raison, la religion chrétienne est très imbriqué dans l'identité de la Bretagne continentale. C'est un fait majeur, que les gauchistes nient en imaginant une rêvant d'identité bretonne réécrite selon la méthode française bien connue! Mais, je connais aussi des gens de gauche refusant ce révisionnisme! Il y a également ces Bretons qui pourfendent le Christianisme au nom d'une tradition celtique païenne... Comme j'aime à le dire, il ne faut pas oublier que la Bretagne, le 4ème pays chrétien de l'histoire (après l'Arménie, la Géorgie et l'Irlande...) à conserver jusqu'au milieu du 20ème siècle ses croyances païennes! En Bretagne, les 2 religions s'imbriquaient, et l'église romaine n'avait pas d'autre choix que de l'accepter, ce qu'elle faisait d'autant que les hommes d'églises étaient bretons. C'est la déchristianisation Républicaine qui a entraînée la disparition des croyances issues de l'ancienne religion. Aujourd'hui les Bretons pensent qu'Halloween est une fête Américano-irlandaises, alors que leurs grands-parents la célébraient encore sur son mode authentique dans les années 1930. Le PCD Français n'a rien à faire en Bretagne, pas plus que les autres partis politiques français. Il n'a donc rien à labourer chez nous... Par contre, nous les Bretons avons peut-être à redécouvrir qui nous sommes, et c'est à mon sens urgent de s'y mettre! Certains ont d'ailleurs commencé, avec l'exemple du Tro Breizh et de la Vallée des Saints! Ce n'est pas en acceptant une règle du jeu anti-démocratique que l'on remettra la Bretagne sur pied. Et à mon sens, c'est une grossière erreur de ne pas avoir de PCD Breton!
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Tanguy Le Mezec Le Jeudi 30 juillet 2015 17:12
On se rappelle les Tri Yann et leur texte sur la Découverte ou l'ignorance : "La Bretagne n'existe (...) que si à chaque génération, des hommes se reconnaissent bretons". Il se trouve que le PCD en Bretagne, ce sont des adhérents et sympathisants dont beaucoup se reconnaissent bretons, qui ont leur histoire particulière et un attachement fort à cette province, à l'histoire, aux racines, au patrimoine, à l'identité. D'ailleurs, en remarque à Yann Le Bleiz, il pourra voir Marie de Blic (et bien d'autres) marcher pour la quatrième année avec le Trobreiz, entre Vannes et Quimper la première semaine d'août...RV en marge des étapes du soir ?
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Yann le Bleiz Le Vendredi 31 juillet 2015 10:20
"dont beaucoup se reconnaissent bretons, qui ont leur histoire particulière et un attachement...a cette province...!" Oui, je comprend mieux le PCD "en" Bretagne! Des Français qui apprécient le coté pittoresque, ici chrétien, de cette belle région française! Faut dire que les Tri Yann on donné l'exemple avec le Parti Socialiste...! Bon Tro Breizh touristique....! Avec un peu de chance, il va faire beau, n'oubliez pas l'appareil photo! Feizh ha Breizh.... On en est loin visiblement!