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Film universel réalisé par Ronan Hirrien, le court-métrage "Paotred al Loc'h" a ravi son public hier soir.
Les deux hommes ont répondu aux très nombreuses questions du public ému aux larmes par le film.
Les deux enseignants du Centre Bretagne se sont mariés après vingt-cinq ans de vie commune et ont accepté d'être filmés pour que ce film devienne un manifeste pour tous les amoureux, qu'ils soient hommes et femmes, femmes et femmes ou hommes et hommes.
La sincérité de leurs propos, la beauté des images, l'utilisation d'un breton "métissé" (Yann-Pier), entre celui entendu enfant dans le pays de Quimperlé et celui entendu aujourd'hui en centre Bretagne, donne à son film une envergure universelle. C'est l'histoire banale d'une passion amoureuse qui se transforme en grande tendresse et complicité de tous les instants, l'importance de la parole et la revitalisation d'une langue au quotidien sont les trois grands thèmes abordés par ce documentaire admirablement bien composé.
Ils ont changé de langue, en passant progressivement du français au breton, participant aux événements locaux, rénovant une longère, élevant chevaux et vaches pie noire, animant les fest-noz, confectionnant des crêpes dans les fêtes de village, comédiens dans la troupe "strollad Kallag.
Les témoignages de leurs mères et de leur entourage sont particulièrement émouvants.
Un film nécessaire, pour tous les adolescents qui vivent une passion amoureuse, jugée "anormale" autrefois, et pour tous les hommes et les femmes qui cherchent une relation authentique, simple et sereine.
Un des trois films au palmarès des nominés des Prizioù de fin janvier. Gageons que le film de Ronan séduira le jury et de nombreuses autres salles de cinéma, des salles de classe...
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