L’ampleur des réactions à la censure par le Conseil Constitutionnel des principales dispositions de la Loi Molac a fait sortir le « Maître des Horloges » de son silence sur le sujet.
Dans un message sur Tweeter il désavoue apparemment la censure prononcée et proclame « les langues de France sont un trésor national » ce déjà affirmé dans la Loi Molac, et non censuré par le Juge constitutionnel. Mais, après avoir salué l’action des associations qui depuis des décennies ont structuré la défense et le développement de ces langues dans l’enseignement il proclame : « le droit doit libérer, jamais étouffer. Ouvrir, jamais réduire. La même couleur, les mêmes accents, les mêmes mots : ce n’est pas cela notre nation. Braudel l’écrit : la France se nomme diversité... En tant que Président de la République, je suis tout à la fois protecteur de la langue française et gardien de la richesse que constituent nos langues régionales. »
Jupiter, soucieux de l’ordre constitutionnel, avance la solution pour la mise en oeuvre de sa proclamation : « Voilà pourquoi j’ai demandé au gouvernement et au Parlement de trouver les moyens de garantir la transmission de cette diversité linguistique dans les cadres pédagogiques largement reconnus depuis un demi-siècle. »
C’est arriver en gare après le départ du train. Quel paradoxe que de renvoyer la balle au gouvernement et au Parlement quand le premier, par son représentant dans l'hémicycle, n’a cessé, pendant tous les débats sur cette loi, de s’opposer à la volonté du législateur !
L’ambigüité du message interroge : « les mêmes accents » visent-ils l’accent parisien, l’accent marseillais, ou les « signes diacritiques » dans les noms propres ? Le « protecteur » de la langue française et le « gardien de la richesse que constituent les langues régionales » ne sont pas synonymes, et cette « richesse », est actuellement gardée en cage.
Le Président Macron maîtrise trop bien la langue française pour ne pas mesurer ce qui est plus qu’une nuance face à la « promotion » et à « l’enseignement » que voulait la représentation du peuple souverain.
Enfin, « les cadres pédagogiques largement reconnus depuis un demi-siècle » sont-ils ceux mis en oeuvre par Jules Ferry, ceux de la désastreuse « méthode globale » pour l’apprentissage de la lecture, ou « la méthode immersive » oeuvre de la mobilisation des associations ? Le doute demeure, et il devait profiter au Président … pendant quelques heures : le temps pour le Premier ministre d’annoncer qu’il allait nommer deux rapporteurs, non connus à cet instant.
Clémenceau disait : « Quand j’ai un problème, je nomme une commission. » Pour avoir largement mis en oeuvre cette pratique pendant son mandat, le Président Macron sait parfaitement que ces annonces ressemblent davantage à une gerbe d’obsèques, qu’à une volonté de faire évoluer la situation.
LA MOBILISATION EST PLUS QUE JAMAIS NECESSAIRE
TOUS A GUINGAMP SAMEDI 29 MAI à 13 H 30
Pour le Conseil d’Administration, Jacky FLIPPOT Président