Communiqué de Presse du Conseil Culturel de Bretagne
L'Assemblée Nationale a voté ce jour, 22 mai, un amendement à l'article 1 de la Constitution de la République. L'article 1 dira dorénavant : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. Les langues régionales appartiennent à son patrimoine». C'est une première victoire pour tous ceux qui travaillent en faveur de la diversité linguistique en France et dont nous sommes. Depuis des années nous demandons une reconnaissance pour nos langues. Les députés l'ont compris et nous nous en félicitons. Il faut, bien entendu, attendre que l'ensemble de la loi modifiant la Constitution soit adoptée par le Congrès. Nous sommes cependant très heureux de l'adoption de cet amendement par les députés parce qu'il est le fruit d'un accord entre les différents groupes et les différentes sensibilités politiques. Cela prouverait, s'il en était besoin, que l'affaire de la promotion des langues de la République n'est pas une affaire partisane. Cet amendement, cette reconnaissance, ouvre la voie à une législation qui doit permettre un véritable développement de nos langues. Il s'agira donc, une fois le texte définitivement adopté, d'une première étape très importante. Beaucoup de travail restera à faire. De nombreux députés sont prêts à travailler dans le sens que nous souhaitons. Le Gouvernement s'est engagé à ce qu'une loi soit votée en 2009. La perspective d'une ratification de la Charte européenne des langues, s'appuyant également sur la ratification par la France du traité de Lisbonne sur l'Union européenne, se trouve aussi ouverte. Nous avons fait des propositions claires en matière de médias, d'enseignement, de vie publique. Nous serons bien entendu disponibles et vigilants pour aider à l'élaboration de la législation qui viendra compléter la reconnaissance constitutionnelle indispensable votée ce jour.