Aujourd'hui a lieu un vote pour savoir si les trois municipalités où vivent les Ladins intégreront la région du Sud-Tyrol au détriment de la Vénétie. En effet, deux des cinq vallées où vivent les Ladins se trouvent séparées de leurs compatriotes. La communauté ladine est répartie entre le Tyrol-du-Sud, le Trentin, provinces à statut d'autonomie fort où les minorités sont largement protégées et la Vénétie, au statut ordinaire. Jusqu'en 1923, l'ensemble des Ladins se trouvaient en Sud-Tyrol. C'est à l'initiative de trois municipalités (Anpezo (Cortina d’Ampezzo), Fodom (Livinallongo) i Col (Colle Santa Lucia)) que cette consultation a lieu. Giacomo Giacobbi, le maire d'Anpezo et promoteur du référendum, assure que les liens historiques et linguistiques avec les municipalités ladines du Sud-Tyrol sont la raison par laquelle le référendum a été convoqué. Si le "oui" l'emporte, la "Ladinie" se retrouverait dans la région du Trentin-Sud-Tyrol mais serait répartie entre les deux provinces.
Même si le problème du dépeçage de la communauté ladine est un des principaux motifs pour lesquels les trois municipalités ont souhaité cette consultation, il n'en est pas moins vrai que le régime d'autonomie spéciale de la région du Trentin-Sud-Tyrol les motivent largement. Il y a quelques mois, plusieurs municipalités de l'ouest de la Vénétie avaient réclamé leur rattachement au Trentin, mais elles n'ont pas obtenu gain de cause. D'autres souhaiteraient rejoindre la région de Frioul-Vénétie-Julienne.
Le président du Tyrol du Sud, Luis Durnwalder, a assuré que, selon lui, les trois municipalités ladines seront les bienvenues. Il a cependant fait remarquer le transfert des trois villes de la Vénétie au Sud-Tyrol dépendrait du fait qu'on "surpasse les problèmes politiques" dans cette négociation et que le statut du Sud-Tyrol dépendant du traité entre l'Italie et l'Autriche puisse être adapté.