A l'appel de Dastum, elles étaient plus de trente représentées.
Dastum, seul dossier au patrimoine mondial de l'humanité français à l'Unesco avec le fest noz cette année ? Pas un centime.
C'hoariva, une fédération de 24 troupes de théâtre en breton et organise un festival en octobre à Morlaix comme tous les deux ans ? Gwenneg toul ebet (pas un sou non plus).
KEAV (Kamp Etrekeltiek ar Vrezhonegerien, le stage de breton en immersion le plus populaire et le plus ancien ? Netra tout.
Et la liste est longue : éditeurs, troupes de théâtre, ententes de pays... Les bagadoù et les associations War 'l Leur et Kendalc'h étaient venues en soutien, car selon elles, il ne faut pas accepter cette division au sein des associations culturelles bretonnes.
Aussi ont-elles décidé d'intervenir lors de la manifestation où les conseillers généraux seront nombreux. Comment peut-on dévêtir Jakez pour habiller Yann ? Car la somme reste la même : 2.200.000 euros, mais seulement quelques associations y auront droit.
Comment peut-on parler d'une politique linguistique si l'on oublie un large pan des bénévoles de la culture bretonne qui œuvrent depuis des dizaines d'années et qui ne demandent pas grand chose ?
En favorisant l'éducation (crèches, ateliers langue bretonne dans les classes, bilingue et Diwan), on répond à un besoin certes.
Mais si rien n'existe en dehors de l'école, on met en danger la langue parlée en dehors de l'institution scolaire et l'on risque fort de faire du breton une langue scolaire et dénuée de sens, comme les Irlandais ... où elle est obligatoire, tout le monde la connaît, mais rares sont ceux qui la parlent.