Après l'absurde demande de dissolution des bonnets rouges émise par la fédération 29 du PS, après le souhait formulé par des maires PS de grandes villes bretonnes d'une fusion avec les PDL, à la suite enfin du refus des députés PS pro-réunification de se rendre à la réunion du 18 juin, force est de constater que le PS s'est engagé à obtenir la dissolution de la Bretagne.
En effet, alors qu'après deux siècles d'un centralisme sans équivalent en Europe et 70 ans d'une partition inique de notre région, on avait l'opportunité de libérer les énergies dans une Bretagne retrouvée, le PS a décidé de jouer les intérêts d'un parti plutôt que celui des peuples.
Impossible pour nombre de ces élus de voir la France autrement que comme un ensemble de territoires pourvoyeurs de mandats électifs. Impossible pour eux de comprendre que les régions ont leur histoire, leur spécificité géographique et surtout humaine.
À toutes fins utiles, on leur rappellera qu'en Allemagne, souvent citée en modèle ces dernières années, les länder n'ont pas été découpés en fonction des lubies ou desiderata de barons provinciaux ou de technocrates centralisateurs, mais bien en respectant les fondements historiques de ces entités.
En niant la Bretagne et tant d'autres réalités à travers l'Hexagone, les jacobins maintiennent toute la France dans une rigidité et une impuissance contraires à l'intérêt général. Il est certain en tous les cas que les Bretons ne peuvent laisser faire !
Caroline Ollivro, présidente de Breizh Europa