Bretagne Réunie et l'Institut Culturel de Bretagne – section Droit et Institutions – communiquent :
C'est le journal « 20 Minutes » qui nous informe que le président de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Égalité (Halde), Monsieur Éric Molinie serait venu en Bretagne, à Nantes, le 24 février dernier. http://www.20minutes.fr/article/676263/nantes-la-region-chasse-discrimination
Ce journal signale même qu'il aurait rencontré des associations nantaises.
L'Institut Culturel de Bretagne et Bretagne Réunie, associations membres de la Plateforme de la Société civile de l'Agence des Droits fondamentaux de l'Union européenne, n'ont pas été invitées à cette réunion. Pourtant, sur le plan des discriminations, elles avaient beaucoup de choses à dénoncer.
Visiblement les défenseurs de la culture, des langues et de l'identité bretonne de la Loire-Atlantique ont été écartés de la rencontre, alors que la protection des cultures minoritaires fait partie intégrante des droits de l'homme.
Il est bon de rappeler que toutes les organisations internationales et européennes contactées ont reconnu la qualité de minorité nationale à la Bretagne. Dernièrement c'est la vice-présidente de la Commission européenne, Madame Viviane Reding chargée de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté, qui reconnaissait l'existence d'une minorité bretonne en France ( voir notre article ). La Commission européenne a écrit dans le même sens à Bretagne Réunie à Nantes/Naoned.
Il est donc pour le moins choquant de constater que la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations ne s'interroge pas sur les politiques d'assimilation forcée, le révisionnisme historique et les atteintes à l'identité bretonne des habitants de la Loire-Atlantique, menées par le découpage administratif des « Pays de la Loire ».
À sa décharge, on ne peut que constater que l'État français refuse toujours de reconnaître la diversité culturelle sur son territoire, l'existence des minorités nationales, et que le découpage administratif des Pays de la Loire subventionne quelques associations bretonnes. Mais ces subventions ne masquent pas les pratiques celtophobes de ces services.
En l'état actuel des choses, il serait important que la Halde éclaircisse sa position et confirme qu'elle limite son champ d'activité à certains groupes humains. La Haute Autorité devrait également préciser les articles de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne qu'elle n'entend pas appliquer, ainsi que ceux de la Convention européenne des droits de l'homme et de libertés fondamentales qu'elle juge inapplicables en France.
On va nous répondre que la Halde ne fait pas de politique et ne peut que reconnaître l'existence des découpages administratifs existants, même s'ils sont discriminatoires. Mais encore une fois, pourquoi dénoncer certaines pratiques et s'associer à d'autres, encore plus nocives pour les libertés fondamentales.
Il faut par ailleurs reconnaître l'utilité de la Haldeet le sérieux de ses membres. Ses travaux sont indispensables à la bonne santé de notre société. Dommage qu'elle restreigne son domaine d'intervention, en excluant la protection des minorités nationales dont la Bretagne, sur ces cinq départements.
Jean-Pierre Levesque, juriste, membre de Bretagne Réunie, président de la section section Droit et Institutions de l'Institut Culturel de Bretagne.
Identité des associations :
Section Droit et Institutions de l'Institut Culturel de Bretagne - Skol-Uhel Ar Vro
6 rue Porte Poterne / 6 straed an Nor Bostern
56000 Vannes / Gwened
Tél/Fax : +33 (0)2 97 68 31 10
Site Internet : http://www.institutcultureldebretagne.com
Courriel : icb.suav [at] wanadoo.fr
Regroupe 500 membres dont 78 associations, le tout cumulant 12000 membres environ.
But social : Développer et diffuser la culture bretonne dans son acception la plus large et la plus diversifiée.
BP 49032
44090 Nantes / Naoned
Tél. : +33 (0)6 82 67 19 46
Site Internet : https://www.bretagnereunie.bzh
Courriel : contact [at] bretagne-reunie.org
Fédère 48 associations culturelles, des entreprises, des acteurs de la société civile et des adhérents individuels (environ 800). 5.000 élus ont signé la Charte de réunification proposée.
But social : La reconnaissance comme collectivité territoriale d'une région Bretagne formée des actuels départements des Côtes-d'Armor, du Finistère, de l'Ille-et-Vilaine, de la Loire-Atlantique et du Morbihan. Art.1 des statuts.