Le député breton Marc Le Fur vient de déposer une proposition de loi N° 1426 (voir le site) visant à inscrire dans la Constitution du 4 octobre 1958 le mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour les élections législatives,
En ces temps de crise on voit bien l'urgence de la démarche.
Surtout qu'il ne s'agit pas de celle, économique, faiseuse de chômage et baisse de pouvoir d'achat, mais bien de celle politique. Ce qui peut se comprendre après le résultat de l'élection de Brignoles qui a jeté un froid au sein de la Classe politique.
Je laisse aux spécialistes de droit constitutionnel la responsabilité d'analyser « l'opportunité » de cette « curieuse » proposition.
Je tiens seulement à faire remarquer, la concernant, que je ne peux être d'accord avec son porteur lorsqu'il déclare "que l'élection législative permet au citoyen d'exercer un choix ( ?) mais aussi un « contrôle direct » de son représentant".
Il oublie de dire qu'il n'existe aujourd'hui aucun parlementaire qui puisse se prévaloir d'être « libre » vis-à-vis de son parti « bailleur de fonds». Ce dernier a la capacité de lui couper les vivres !
Cela depuis le vote, véritable OPA sur la Démocratie, de la funeste loi de 1995 de financement des partis politiques votée par les deux partis majoritaires. (voir le site)
Marc Le Fur ancien énarque connaît, comme tous ses collègues, l'adage « gouverner c'est prévoir » surtout valable... lorsqu'il s'agit de sauver les intérêts de sa caste.
Les périodes préélectorales ont toujours été propices, de la part des politiques, à la prolifération de propositions de lois, de réformes...v et de gesticulations... pas toujours « intelligentes ».
Le député Marc Le Fur ne pouvait manquer une telle occasion pour y aller, sans vergogne, de la manifestation de son existence.
Cela oubliant qu'il a participé, du fait de son adhésion, à l'impasse faite à toutes les propositions de loi, qui lui ont été transmises par l'association Blanc C'est exprimé, comme à ses collègues. Elles auraient été « de nature à redonner légitimité et crédibilité aux élus. »
Ceci ayant pour conséquence heureuse de voir, par leur faute perdue, la confiance retrouvée des électeurs, et corollaire, leur retour vers les urnes et de facto moins d'abstentions et moins de voix à se porter, du fait du « ras le bol ambiant » - par rejet le plus souvent et non par adhésion totale - vers des partis extrêmes.
Pour cela, il eût fallu qu'il défende, bec et ongles - quitte à présenter, entraînant ses collègues sur les voies de la sagesse, sa démission et celle de son suppléant - toutes les propositions de lois qui lui ont été présentées depuis 1989 cet avec lesquelles il a indiqué, très souvent, pour la plupart, comme d'autres l'ont fait, être en accord (voir le site)
Il est vrai qu'il était ignorant, élu seulement depuis le 28 mars 1993, comme tous ses collègues, des raisons de la désaffection des urnes par les citoyens.
Au point d'initier et d'appuyer, la création - mort-née -... le 14 juillet 2011, d'un « Groupe d'études pour dresser un diagnostic sur... les raisons qui motivent les Français à ne pas aller voter ou à voter » blanc...?
Il lui suffisait de relire toutes les raisons qu'évoque l'association Blanc C'est exprimé : (voir le site)
Il était important d'informer « les citoyens-électeurs » sur la position du vice-président de l'Assemblée Nationale.
Elle concerne tous les parlementaires qui, pour certains, vont se présenter, faisant fi du cumul de mandats, aux municipales et autres européennes.
La confiance cela ne se décrète pas... cela se mérite !
Saint-Brieuc 19 octobre 2013