Alors que l'on dit les langues régionales en difficulté, la vitalité du gallo se traduit de façon étonnante dans des modes d'expression comme le conte, véritable moyen de transmission utilisé par de nombreux locuteurs.
Dès l'après-guerre, des collecteurs comme Simone Morand ou Albert Poulain ont commencé à rechercher auprès des anciens toutes ces histoires qui se racontaient, souvent lors de veillées au coin du feu. Ils ont participé, avec d'autres, au renouveau de ce mode d'expression populaire en Haute-Bretagne et dans leur sillage, une dynamique est née qui ne s'est jamais éteinte. Des festivals comme la Bogue d'Or à Redon, créé par Jean-Bernard Vighetti, ont permis au conte d'avoir une reconnaissance du public et de susciter des vocations.
Aujourd'hui, une centaine de conteurs se sont réapproprié l'art de la parole en gallo et certains même, se sont lancés dans la création, assurant non seulement la transmission de la langue mais également son renouveau.
Le conte est l'élément fondamental d'une culture et d'un imaginaire. Le gallo, riche de vocabulaire et d'expressions populaires, se prête merveilleusement bien à la pratique de cet exercice. La langue crée une connivence qui se vérifie dans les spectacles et montre que le conte peut être le reflet de la vitalité et de la créativité du gallo.
C'est ce thème qui sera abordé lundi prochain 18 mars à 18h30, Espace Ouest-France rue du Pré Botté par quatre intervenants de qualité : Albert Poulain, Roger Besnard, Jean-Bernard Vighetti et Jean-luc Ramel. La soirée est animée par Ronan Manuel, chroniqueur à France Bleu Armorique. Elle est co-organisée par La Bouèze et Bertaeyn Galeizz dans le cadre de la semaine du gallo.