Les présidents passent, la crise reste. Et maintient son emprise sur la Bretagne où le chômage augmente de 1,52 % sur l'ensemble des départements.
2.635 chômeurs de catégorie A s'ajoutent à la liste, essentiellement en Ille-et-Vilaine (+ 820, soit + 2,2 %), dans le Morbihan (+ 470 soit + 1,67 %) et dans les Côtes-d'Armor (+ 330 soit + 1,53 %).
Le Finistère et la Loire-Atlantique, moteurs traditionnels de l'emploi et de la résistance à la crise, connaissent une hausse plus modérée, de 1,22 % (430 personnes) dans le 29 et de 1,15 % (585 personnes) en Loire-Atlantique. Hors le Finistère où l'augmentation du chômage touche surtout les seniors, ce sont les jeunes qui sont le plus visés, surtout en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan, par la dégradation du marché du travail ; en Loire-Atlantique, toutes les catégories sont touchées uniformément.
Les prochains mois continueront à être tendus pour l'emploi breton. En Basse-Bretagne, tous les regards sont rivés sur le groupe Doux, qui fait tout ce qu'il peut pour renflouer sa trésorerie. Ainsi, la vente de l'usine Stanven à Plouray (56) pour 22 millions d'€ peut n'être que la première étape d'un plan de cession des actifs non stratégiques. L'arbre Doux cache la forêt des entreprises de transformation de la production agricole, dont l'emploi est miné par plusieurs directives européennes. En Haute-Bretagne, l'usine PSA de Chartres de Bretagne et les chantiers STX de Saint-Nazaire – Lorient alimentent les inquiétudes. Par ailleurs, le gouvernement français prévoit près de 30 milliards de hausses d'impôts et de charges sur les entreprises. Les PME craignent un effet-massue sur l'emploi.