Un des navires de la Brittany Ferries arrivant à Plymouth.
- Chronique -
Le Brexit ou le profond silence des élus bretons
Je ne reviendrai pas ici sur le Brexit en tant que tel mais sur un fait qui me semble assez significatif de l'état actuel de la Bretagne. D'autres ont expliqué en long et en large les liens séculaires entre la Bretagne et les Îles britanniques
Par Jacques-Yves Le Touze pour JYLT le 29/06/16 14:41
Je ne reviendrai pas ici sur le Brexit en tant que tel mais sur un fait qui me semble assez significatif de l'état actuel de la Bretagne.
D'autres ont expliqué en long et en large les liens séculaires entre la Bretagne et les Îles britanniques : liens historiques, culturels, économiques. Sans parler des milliers de Britanniques vivant en Bretagne et de Bretons vivant outre-Manche.
Alors lorsque survient un événement d'importance comme le référendum dit du Brexit qui doit conditionner l'avenir des nations britanniques et leurs relations avec leurs voisins, l'on se serait attendu à entendre nos responsables politiques donner de la voix avant le référendum et après le référendum.
Vous avez entendu quelque chose, vous ? Rien de la part du Conseil régional qui a pourtant signé un accord de coopération avec le Pays de Galles, rien des départements, rien des villes jumelées avec des cités d'outre-Manche, rien de Lorient qui accueille des milliers d'artistes britanniques chaque année, etc. Rien de rien à part une réaction de Christian Troadec. Autrement aucune institution bretonne n'a émis quelque avis que ce soit ni avant ni après.
Pour une fois, remercions Le Télégramme d'avoir largement parlé du Brexit et de ses conséquences pour la Bretagne, y compris un billet de René Perez qui a évoqué les liens séculaires entre petite et Grande-Bretagne.
Finalement, ce silence est est tout à fait significatif de l'idée que se font ces responsables politiques et autres de la Bretagne, une province qui n'a rien à dire à l'international. Obnubilés par Paris, ils en oublient les liens fondamentaux de la Bretagne avec ses voisins d'outre-Manche, ils ne donnent aucune dimension européenne à la Bretagne. La Bretagne est aux abonnés absents. C'est pitoyable...
Démocrate, Lorientais, Breton, Européen, curieux du monde, de ses cultures, engagé pour la démocratie , la construction d'une Europe fédérale, l'émancipation de la Bretagne pour lui redonner toute sa place au sein des nations européennes..... Voilà, n'hésitez pas à commenter, à critiquer, à applaudir, à suggérer ! Voir aussi mon blog (voir le site)
....il y a également le Parti Breton qui a réagit : avant et après le Référendum du Brexit !
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Marcel Texier Le Mercredi 29 juin 2016 17:46
Quand on élit des nuls qui se répandent en courbettes devant Paris, dénués de tout sentiment breton, on ne peut s'attendre qu'à des réactions de nuls. Donc, pas de surprise, mais une leçon: élire des gens ayant la fibre bretonne !
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Luigi Barsagli Le Mercredi 29 juin 2016 22:42
C'est pas bien grave, l'essentiel est que nous puissions prendre un avion direction les Canaries depuis l'Aéroport des bords de Loire.
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spered dieub Le Jeudi 30 juin 2016 09:07
Le télégramme a abordé ces évènements et ses conséquences pour la Bretagne ,cela se confirme encore ce matin avec un article à ce sujet .Depuis un petit moment, je constate que ce quotidien aborde des problématiques bretonnes ,cela va dans le bon sens .Un autre exemple un bon article sur les dragons rouges par rapport au fait que le conseil régional n'a pas daigné porter attention au fait que l'équipe du pays de Galles s'est établie à Dinard ,alors que il y a des relations officielles avec la Bretagne . Conclusion je viens de m'abonner à la version numérique du télégramme .
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Lucien Le Mahre Le Jeudi 30 juin 2016 10:01
Peu ou prou jacobinisés par les grands partis nationaux-jacobins - les seuls, notons-le, à pouvoir vous offrir existence confortable et parcours honorifique - la tentation doit être forte de la mettre en veilleuse par prudence et discipline carriéristes, pour décidément ne rien compromettre de sa condition somme toute avantageuse. A moins que, jacobinisés à leur tour par le discours majoritaire et vassalisés à coeur, ils n'en soient secrètement réduits à considérer la Bretagne comme un concept du passé évanescent, au présent incertain et dénué d'avenir... Les Résistants français de 39-45, ou ceux des conflits coloniaux, sauront de quoi il est question... Et cette capitulation mentale au lieu de réfléchir à lui trouver sa place - en compagnie de dizaines de nations non reconnues dans leurs droits - dans une Europe encore en travaux, en ces temps de tâtonnements, d'ajustements et de transferts de compétences entre les grands Etats-Nations purs et durs du 19ème siècle et la "Confédération" européenne du futur dont la construction, si elle est démocratique, ne peut que nous réserver un espace de vie suffisant.
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Reun Allain Le Jeudi 30 juin 2016 23:07
C’est clair que les Bretons sont vassalisés. Il y a un grand écart entre l’image de résistants au nivellement fournie par les luttes de Plogoff et plus récemment des Bonnets Rouges contre l’écotaxe. Aujourd’hui les seules images de luttes exportées de Bretagne sont celle de marginaux zadistes de NDDL et des violences gratuites de manifestants à Nantes ou à Rennes. Pas brillant du tout ! Quant à la population dite silencieuse c’est la soumission la plus totale à ce qui vient de Paris ou des opérateurs dits « nationaux ». Depuis un an je me bat dans ma petite commune de l’arrière-pays breton pour qu’on reçoive la téléphonie mobile comme cela est jugé normal dans les agglomérations. Les seuls qui s’associent à la lutte pour obtenir la classification « zone blanche » (donc réparation) ne sont pas Bretons d’origine. Un paradoxe au pays des «Braves » ! Les natifs s’inventent des motifs de résignation en disant : « oui, c’est compréhensible nous ne sommes pas rentables pour les opérateurs » mais ils ne trouvent pas anormal de payer les mêmes abonnements que ceux qui reçoivent le service à domicile. D’autres nous demandent de ne pas ébruiter la situation pour ne pas passer pour des « rigolos » et ce n’est « pas pire chez nous que chez bien d’autres ailleurs». Tout est dit dans cette dernière phrase, Il faudrait donc s’aplatir, c’est pire ailleurs donc ne faisons rien ! Cette soumission à l’inertie des élus sensés les représenter est une maladie contractée par les élus eux-mêmes. Faut-il s’étonner que nos élus bretons ne réagissent pas sans permission des princes parisiens qui les gouvernent ? La réponse est dans la question !