Qui n'a pas envisagé, à l'issue d'une vie professionnelle bien remplie, quand arrive le temps de la retraite, d'écrire ses mémoires, c'est à dire de faire en quelque sorte un bilan de toutes les années passées, pour soi, pour sa famille et pour son entourage ? Le monde change de plus en plus vite et on peut avoir le désir de rendre témoignage de modes de vie disparus et d'évoquer des personnes chères qui ne sont plus. Il y a aussi chez beaucoup d'entre nous le désir légitime de laisser une trace de notre bref passage sur terre...
L'explosion de la micro-informatique, de la reprographie et de l'impression numérique facilite considérablement aujourd'hui l'écriture de tels recueils de souvenirs et on voit se multiplier les ouvrages, le plus souvent auto-édités, consacrés à l'histoire des familles, aux souvenirs d'école, de régiment de guerre (guerre d'Algérie pour tous ceux qui sont arrivés en retraite dans les années 1990), de métiers en voie de disparition ou disparus. Ces écrits sont d'une valeur très inégale car tout le monde ne peut avoir le talent de François-René de Chateaubriant, dont les Mémoires d'Outre-Tombe restent un des plus beaux monuments de la littérature française, mais il contribuent à tisser des liens entre les générations, à entretenir la mémoire dans les familles et dans les communes et à donner du sens à nos vies dans un monde qui semble parfois absurde à nombre de nos contemporains.
Le livre qu'a récemment fait paraître un Malouin, Louis Robidou, "Le bon vieux temps au Pays de Dol", fait partie de ces petits livres qui se lisent avec plaisir et qui font revivre un monde qui a aujourd'hui disparu. Dans un récit plein de fraîcheur, avec souvent un brin de nostalgie, mais avec un regard toujours empreint d'optimisme, Louis Robidou, raconte son enfance au pays de Dol, ses études primaires et secondaires, les travaux des champs, la période de la guerre avec l'occupation allemande, puis l'arrivée des Américains, son service militaire et plus tard son appel en Algérie, la naissance de sa vocation enseignante et ses affectations successives à Quimper, à Plœmeur, à Briquebec, à Marigny et enfin à Lille, de 1986 à 1996, et enfin sa retraite d'abord à Rennes, puis à Saint-Malo.
Dans un dernier chapitre, il évoque aussi le "clan" des Robidou en Bretagne et en Amérique du Nord. Ce nom de famille présent, depuis des siècles dans le Clos Poulet, l'arrière-pays de Saint-Malo, est aussi très répandu au Québec. Un certain André Robidou parti en 1667 de Saint-Malo pour la Nouvelle-France y a en effet largement essaimé et plusieurs Robidou ont joué un rôle important dans la Conquête de l'ouest...
Le livre "Le bon vieux temps au Pays de Dol" (148 pages), peut être commandé directement (contre un chèque de 15 euros, franco de port, à l'ordre de Louis Robidou) auprès de son auteur : M. Louis Robidou, Résidence Les Armateurs 19 quai Duguay-Trouin 35400 Saint-Malo.