Je viens en particulier de terminer une série de 6 films courts (6 minutes chacun) sur une demi-douzaine de langues en danger en Afrique, des langues qui se bagarrent pour ne pas être emportées par le grand vent de la mondialisation :
- le menik et le joola banjal au Sénégal
- le bron et l'abouré en Côte d'Ivoire
- le baka et le banôhô au Cameroun
Ces films ont été produits pour la chaîne ARTE, et ils sont diffusés aujourd'hui samedi 28 septembre, et les jours qui viennent en rediffusion, dans le cadre d'une journée consacrée aux peuples en danger. Vous trouverez en pièce jointe le dossier de presse de la journée.
Nos petits films sur les langues seront diffusés au fil de la journée sous le titre "Ces langues qui ne veulent pas mourir".
12h57: langue baka - rediffusion le 2 octobre à 9h49
15h54: langue abouré - rediffusion le 2 octobre à 10h47
16h50: langue banôhô - rediffusion le 30 septembre à 10h48
18h19: langue bron - rediffusion le 1 octobre à 10h54
21h45: langue joola banjal -rediffusion le 4 octobre à 10h52
22h44: langue menik
Parallèlement, un dispositif web dédié à ces langues a été mis en place sur (voir le site)
Ce dispositif comprend tout à la fois les 6 films, des clips de musiques et danses de ces communautés, un parcours pour découvrir des mots, expressions, proverbes etc. dans toutes ces langues...
Et surtout, ne manquez pas l'onglet "symbole" qui propose une dizaine de vidéos sur cette "barbarie culturelle": le « symbole » , de triste mémoire, était un objet honteux utilisé dans les écoles, tant dans les régions de France (les Bretons en savent quelque chose!) que dans les anciennes colonies d'Afrique noire, pour forcer les enfants à parler français et à oublier leurs propres langues maternelles. Ce mode d'éducation était basé sur la délation et la honte (on faisait porter aux enfants qui parlaient leur langue à l'école des objets infamants allant du crâne de singe aux bouses de vache en passant par des tessons de bouteilles...) et a été pratiqué dans divers pays d'Afrique jusqu'à fort récemment.