Des paroles : le 11 janvier dernier à Brest, le ministre de l’Éducation nationale osait prononcer cette phrase culottée : « Vive les langues régionales, vive le breton ! ».
Des actes : le 17 février, on apprend que les cours de langue bretonne vont être diminués dans l’enseignement secondaire.
Désormais, ce ne serait plus 3 heures hebdomadaires de breton par classe mais par niveau (6e, 5e,…), ce qui veut dire que dans les collèges où il y a deux classes par niveau, le nombre d’heures est divisé par deux. Ce sont les collèges Diwan qui sont donc concernés par cette mesure. Conséquences directes : suppressions de postes et cours sur et en langue bretonne réduits de moitié voire par trois… Raison invoquée par le ministère : les élèves parlent déjà breton, pas besoin de plus d’heures. C’est sans doute l’argument le plus vide de sens que les défenseurs de la langue bretonne aient pu entendre jusqu’ici. Est-ce que les élèves monolingues n’ont plus de cours de français parce qu’ils parlent déjà français ? Nous pouvons le dire, c’est une provocation claire et nette, Jean-Michel Blanquer dévoile son vrai projet pour la langue bretonne dans l’Éducation : réduire sa place de façon sournoise, jusqu’au néant. Nous appelons à soutenir le réseau Diwan et à participer au rassemblement samedi à Brest, place de la Liberté, à 13 h 30.
Lydie Massard, co-porte-parole de l’Union démocratique bretonne