Pour faire suite à l'article de Jean-Pierre Le Mat '' L'écotaxe en 12 points'', Patrick Malrieu, président de l'Institut Culturel de Bretagne, nous livre ses objections et réflexions quant à cette nouvelle taxe imaginée par quelques têtes ''pensantes'' de la centralisation et de la pensée unique réunies
Jean-Pierre Le Mat, quant à lui, est président de la CGPME 22 et membre du CCIB (Comité de convergence des intérêts bretons).
''Certains peuvent avoir tendance à penser "ceci concerne le monde économique et non la culture"... Ne nous y trompons pas !
Au-delà des conséquences directes, liées à l'écotaxe et évoquées dans la note d'info, c'est l'économie générale de la Bretagne qui est en danger, et donc ses emplois, son avenir...
En ce moment, la simple lecture de la presse est révélatrice pour qui veut bien s'intéresser à autre chose que son strict petit domaine d'intérêt.
En effet, la question de l'écotaxe n'est qu'un des aspects d'un problème plus général. Ce sont toutes les filières d'activité qui, les unes après les autres, annoncent un avenir catastrophique.
Qui a envie de revivre les années 50-60 avec 20 000 personnes condamnées chaque année à émigrer à la recherche d'un travail ?
Par ailleurs, force est de constater que si les difficultés rencontrées sont, par nature nécessairement différentes, l'analyse des causes faite par le monde agricole rejoint singulièrement celle que nous pouvons faire sur le plan culturel.
Les uns comme les autres, nous étouffons du fait du centralisme, de la pensée unique et des décisions technocratiques imposées aveuglément à tous, quelles que soient les différentes réalités régionales, du fait aussi du refus de toute dévolution, de l'autisme des partis politiques et du mille-feuille administratif stérilisant et budgétivore...
Ceci ne veut pas dire que nous ayons à soutenir inconditionnellement un modèle agricole ou économique dont tel ou tel aspect doit être critiqué ou corrigé.
En revanche, il ne s'agit pas non plus de se tromper de combat et de fermer les yeux face au risque de destruction de l'agro-alimentaire breton, soit la moitié de l'activité économique de la Bretagne !
Merci donc de votre vigilance et de la diffusion que vous pourrez vous-même donner à cette information. Sachons faire preuve de solidarité et de cohésion pour l'avenir de la Bretagne !''