Représentation de la Bretagne morcelée par une fermeture éclair.
- Chronique -
La consultation et rien d'autre !
La décision de Mr Grosvalet de rejeter la consultation populaire sur la réunification de la Bretagne est un outrage aux cent mille signataires de la pétition initiée par Bretagne réunie et une atteinte grave à la démocratie.
Par Yvon Ollivier pour Yvon Ollivier le 1/12/18 21:56
Mr Grosvalet, Président du Conseil départemental de Loire atlantique, a choisi d’écarter le peuple du processus de réunification de la Bretagne. Par la même, il permet aux élus de garder la main pour enterrer la réunification que le peuple attend de ses vœux. Peu importe le vote du Conseil départemental, à présent, qu’il renonce à demander la réunification ou qu’il le fasse mollement en attendant le véto de la région des pays de la Loire. L’histoire retiendra le mépris de la volonté de cent mille électeurs de voir la population de la Loire atlantique choisir enfin son appartenance régionale, pour la première fois de son histoire.
En tant que signataire, je n’accepte pas ce mépris souverain de nos signatures et de la volonté populaire.
Une fois de plus, les Bretons sont méprisés par les forces du système. J’aimerais savoir qui tire les ficelles.
Mais c’est surtout la démocratie que Mr Grosvalet ruine et par la même, les fondations de la société comme du vivre ensemble.
Alors que la France prend feu et reproche au pouvoir distant de ne pas l’entendre, Mr Grosvalet creuse le gouffre abyssal séparant le peuple des élites et notamment des élus.
Il nous donne l’image d’un pouvoir incapable de prendre la mesure de la fracture territoriale qui s’aggrave entre Paris et notre périphérie bretonne et que l’avènement d’une Bretagne forte et réunifiée permettrait de réduire.
Au peuple de réagir à présent. Et le temps presse. Il reste quinze jours pour faire comprendre au Conseil Départemental de loire atlantique que le peuple ne souhaite pas être écarté de la décision qui concerne son appartenance régionale et identitaire. Après, ce sera trop tard. La consultation et rien d’autre !
Yvon OLLIVIER est juriste, auteur de l'ouvrage "la désunion française essai sur l'altérité au sein de la République" ed l'harmattan 2012 et membre de la coordination des juristes de Bretagne
blog associé desunion-francaise.over-blog.com
Dans la situation où nous sommes ne faudrait-il pas que le droit international puisse prendre date de cette volonté populaire qui s'est exprimée... Est-ce impossible ? ne serait-ce pas un moyen de glisser le pied dans la porte de cette politique antidémocratique qui se révèle et qui est pourtant bien condamnée par le droit international.... Prendre date pour s'y référer par la suite. Vous connaissez probablement cet avis publié pendant l'affaire Catalane "Pour la Cour internationale, une déclaration unilatérale d'indépendance est valide Dans un communiqué daté du 22 juillet 2010, la Cour internationale de justice de La Haye, donnant un avis consultatif, affirme que "la déclaration d'indépendance du Kosovo adoptée le 17 février 2008 n'a pas violé le droit international". "Nous déclarons qu'aucune règle interdisant les déclarations unilatérales d'indépendance n'existe en droit international. Nous déclarons que lorsqu'il y a contradiction entre la loi constitutionnelle d'un Etat et la volonté démocratique, cette seconde prévaut et nous déclarons que, dans une société démocratique, contrairement à une dictature, ce n'est pas la loi qui détermine la volonté des citoyens, mais c'est elle qui crée et modifie la légalité en vigueur".
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Naon-e-dad Le Dimanche 2 décembre 2018 10:58
"J’aimerais savoir qui tire les ficelles" écrivez-vous. Vous semblez raisonner en "juriste", alors que vous savez fort bien (je suppose) que c'est le pouvoir "politique", connu ou masqué, à tous les niveaux et disons plutôt à haut niveau, qui tire les ficelles. J'aurais été tout à fait étonné qu'il y eut quelque chose à attendre d'un Grosvallet, simple homme d'appareil, aux ordres. On aimerait entendre la réaction d'un Jean-Yves Le Drian, a minima. On aimerait surtout entendre la réaction d'un certain Emmanuel Macron, qui prétend changer de monde. Voilà une formidable occasion pour lui - peu coûteuse, économique même, efficace et enthousiasmante - de montrer qu'il a le sens du pays et de l'avenir. De faire de la vraie politique, en profondeur. Bref notre élu jupitérien n'a plus aucune excuse. Plus encore en ce temps de "Gilets Jaunes". Ha Demokratelezh a larit-hu? / Vous avez-dit "Démocratie"? Pa glevan ar ger "Demokratelezh" e gwiskan ma "Chupenn melen" / Quand j'entends le mot "Démocratie", je sors mon "Gilet jaune".
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Naon-e-dad Le Jeudi 6 décembre 2018 22:28
...Chupenn velenn. Inflexion Quatre jours après le post ci-dessus, c'est-à-dire aujourd’hui 6 décembre, les choses ont changé: . on a vu et eu des précisions sur le niveau très élevé de violence (à Paris, tout comme en région). . des décisions substantielles (et pas seulement des demi-mesures) ont été prises . des personnages politiques, initialement pris en flagrant délit d'incompétence et qui commençaient à être pris de panique ont été contraints de mettre un bémol à leur arrogance ("la peste brune", pour ne citer qu’un seul exemple), le mensonge peu à peu est apparu (la taxe carburant prétendument « fléchée » vers la transition énergétique, n’y allait que de façon presque négligeable (5% environ?) A la fin, la réalité, déniée, finit par s’imposer. Même aux puissants du jour. Ils auraient pu s’en rendre compte très tôt. Nous en sommes à quatre semaines. Si la journée du samedi 8 décembre à venir - c'est-à-dire après-demain - est bien gérée – avec 89.000 effectifs annoncés, face à quelques centaines ou milliers de casseurs, cela semble possible - on peut penser que la crise ira se dégonflant et les troubles s'effilochant graduellement, noyés dans une réprobation générale qui commence à s’exprimer. Cependant, les causes profondes (grave déficit démocratique , injustice économique, absence de véritable projet politique, schéma européen capitalistique sans finalité, sans compter le spectre sous-jacent de l'impasse écologique et de migrations sur le contexte desquelles il y aurait beaucoup à dire) des événements actuels subsistent. Ces causes devront être prises en considération et traitées, que ce soit au niveau national ou au niveau européen. Faute de quoi, la prochaine résurgence serait plus terrible encore. Le système a vacillé. Espérons que cela aura servi d'avertissement et de baptême politique pour un président qui avait été élu sans expérience politique aucune. Une « Ferrari intellectuelle » (nous avait-on dit, il y a un an), or c’est d’un « 4x4 tout-terrain » dont nous avons besoin, car l'environnement socio-politico-économique est et reste instable et à haut-risque. Aujourd’hui, l'avenir de l'Europe, telle qu'elle a été conçue à ce jour, n'est toujours pas assuré. Disadorn a zeu e vo Gouel an Itron Varia. Un digarez da re a zo aketus ouzh an deiziater-se evit pediñ. Na zizoñjomp ket: gouestlet eo bet Breizh d'ar Werc'hez-Vari e 1954. Samedi, sera fête mariale. L'occasion pour ceux qui y prêtent attention de se risquer à la prière. Ne l'oublions pas, la Bretagne (péninsulaire: cinq départements) a été consacrée à Marie en 1954.