La Belgique a égalé le lundi 5 novembre son record historique sans gouvernement, qui datait de 1988. Aujourd'hui, l'État belge est resté 148 jours sans réel dirigeant depuis les dernières élections législatives. De plus, cette semaine est une semaine importante pour les Flamands et les Wallons.
En effet, dans les prochains jours, les négociateurs des partis libéraux et démocrates-chrétiens flamands et des Wallons devront affronter deux des sujets les plus difficiles pour parvenir à un accord de coalition : le budget et, surtout, la réforme de l'État. Ce dernier aspect inclut des points assez compliqués, comme le transfert de nouvelles compétences vers les parlements flamand et wallon ou la dissolution du district électoral de Bruxelles historiquement réclamé par les partis flamands, qui ne veulent pas que des municipalités de Flandes avec majorité francophone puisse voter pour des formations wallonnes. Ce même mercredi, les députés flamands pourraient voter unilatéralement pour la scission de ce district.
Tandis qu'un groupe de citoyens a mené une initiative pour préserver l'unité de la Belgique, la majorité des Belges sentent la Belgique en danger. Autour de 125.000 personnes ont signé une pétition en faveur de l'unité belge, qui sera remise au gouvernement -s'il y a en un- après la manifestation organisée à Bruxelles le 18 novembre.