Dans une récente interview au "journal du Dimanche", Bernard Poignant, maire de Quimper donne son sentiment sur la crise qui secoue actuellement la Bretagne. Ses réponses nous feraient croire que sa personne n'est nullement concernée alors qu'il s'était présenté dès l'annonce de l'élection du Président Hollande, comme "l'oreille du Président", occupant pour ce faire un bureau réservé à l'Elysée. Loin d'assumer une quelconque responsabilité dans la tourmente qui affecte l'économie bretonne, notre "conseiller special" feint de prendre de la hauteur.
Écoutons-le : La fermeture des abattoirs Gad ? C'est de la faute des coopératives qui abritent cette entreprise. La tempête qui frappe de plein fouet Tilly-Sabco et Doux ? C'est à cause de l'Europe qui a pris le gouverement Hollande de court alors que, dans les milieux avertis, tout le monde savait que les restitutions seraient supprimées en 2013.
Quant aux manifestations de plus en plus musclées contre l'écotaxe, notre "conseiller du Président" y voit là l'occasion de se lancer dans des considérations historiques pour nous rappeler que depuis Louis XIV et la révolte du papier timbré, la Bretagne est coutumière de ces accès de fièvre et tout cela est lié à son caractère "péninsulaire".
Bref, les Bretons ne sont pas particulièrement remontés contre le gouvernement Hollande. Alors, doit-on penser qu'ils en sont satisfaits ? L'actuel Président de région B4, Pierrick Massiot, ne semble pas partager complètement les vues de son camarade quimpérois. Ne vient-il pas de demander un moratoire pour la mise en place de l'écotaxe... Cet art de nier l'évidence a été couronné par la présentation d'un "plan Bretagne" par un premier ministre jouant la comédie de son attachement breton. Disons-le tout net : ce plan ne répond en aucune façon aux attentes de nos compatriotes. Pour notre part, nous rappellerons avec force à ces tartuffes que notre situation péninsulaire exige des ACTES et des réponses concrètes. Le premier d'entre eux sera la SUPPRESSION de l'écotaxe, seule mesure permettant de faire baisser la tension présente. Ensuite nous demandons que s'engagent des négociations avec comme objectif la mise en place d'un "Home-rule breton"¹, seule solution pour ne pas sombrer dans une France vertigineusement surendettée (1 880 Mds ¤, ¤ 1 800 000 000 000) habituée depuis des décennies à des demi-mesures et des faux-fuyants préconisés par des gouvernements adeptes de la langue de bois avec l'appui d'une classe technocratique immuable et autiste toute droit sortie de l'ENA.
Le Président,
Dr. Jean-Louis Le Mee
Le secrétaire,
Gwenael Kaodan.
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