Légendes et mythes, contes et fables se transforment sans jamais changer. Et le Petit Chaperon Rouge se fait toujours croquer.
Puisque les œufs de Pâques sont cassés, voici venu le temps des « hommelettes ».
Le viol d'enfants par des membres du clergé, plus ou moins couverts par leur hiérarchie, est actuellement dénoncé par les familles de victimes de ces actes immoraux, ce qui présente quand même l'inconvénient de montrer l'arbre pourri qui cache la forêt putride.
C'est ce que très maladroitement un collègue du pape actuel a voulu dire, en comparant la dénonciation presque obsessionnelle des prêtres vicieux avec celle des juifs durant le nazisme.
Car les juifs n'avaient rien fait de mal, en tant que juifs, alors que les ecclésiastiques violeurs d'enfants sont des pervers déguisés en gens de bien.
Le clergé n'en est pas à son coup d'essai en matière de maladresse, et cela le rendrait d'ailleurs en l'occurrence plutôt sympathique : rien n'est pire que la ruse. Que la « communication » institutionnelle, avec ses mots lisses et mesurés, ses messages calibrés, son entourage judiciaire normalisé, ses atours idéologiquement corrects...
Il s'en suit que l'omelette papale n'est qu'une pâle homélie de plus… Un aveu marri et trois pâtés...
Quelques lobbies s'acharnent sur la bête sacrée, déjà à terre. Quelques idéologues rusés tirent sur l'ambulance en bombant de la robe.
L'Église devrait représenter la morale, la vertu, la bonté, la famille, le travail en vue du paradis post-mortem.
Pourtant, elle n'a pas fait grand chose, et même a collaboré ces dernières décennies, comme elle le fit trop souvent de tous temps, pour que prospèrent d'autres gens de robe, qui l'avaient déjà blessée à mort dans les années 1780. Reviens Jésus, et chasse les philistins hors de leurs palais !
Les milieux que j'appelle « pédoclastiques » (le monde judiciaire étant le plus puissant) s'acharnent contre les « prêtres pédophiles » : rien de nouveau sous le soleil de Satan : car nous assistons en direct à une transfiguration du conte de Perrault : « Le Petit Chaperon Rouge ».
C'est la corporation qui traite le mieux les enfants en objets et prétextes, violeuse quotidienne de deux Conventions ratifiées, et organisatrice cynique et fière de l'être (autrement dit, perverse et narcissique) du syndrome d'aliénation judiciaire des familles, qui donne des leçons aux petits vicieux en soutane.
Ta grand-mère n'est décidément qu'un loup rusé, petit chaperon rouge, et en petit enfant moderne, ce n'est pas de Charybde en Scylla que tu tombes : c'est trop compliqué à écrire, et du coup, cela donne l'impression d'être difficile à comprendre...
Toi, petit garçon, petite fille, tu tombes de curé en avocat, et crois-moi ou pas, tu vas encore plus souffrir !
Pascal Dazin, président de l'Alphabet du Respect des Enfants