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Une session d'information particulièrement probante et utile s'est tenue Mercredi 18 Décembre à l'Espace Associatif de Quimper. Sous la houlette de Guillaume Hardy, Responsable du Centre Ressources à l'Espace Associatif, une dizaine de participants, salariés et bénévoles, issus de l'enseignement, du secteur éducatif ou associatif, ont pu s'initier aux arcanes du nouveau programme européen ERASMUS+, ayant trait à l'éducation et à la formation tout au long de la vie.
Pour rappel, le Programme prévoit un budget de 1,8 Milliard d'Euros à allouer sur 2014.
En ce qui concerne la formation des adultes, c'est l'Action Clé 1 du Programme qui permet de financer la mobilité des formateurs, bénévoles, animateurs et personnel de structures impliquées dans l'éducation informelle et non formelle des adultes. Différents types de mobilités (c'est à dire des déplacements ayant un but didactique, pédagogique ou d'apprentissage) à l'étranger, dans un des 35 pays participants au programme et d'une durée allant de 2 jours à 2 mois-voyage non compris- sont éligibles : participation à un cours structuré (ex: cours de langue ou sur des techniques didactiques et pédagogiques...), stage d'observation professionnelle, mission d'enseignement ou de formation.
Les objectifs de ces mobilités à l'étranger doivent permettre de répondre à un ou plusieurs besoins de la structure d'envoi, comme le renforcement les connaissances linguistiques, l'acquisition et l'utilisation de compétences y compris celles relatives aux TIC, la coopération éducative, la citoyenneté européenne, tout cela dans une perspective axée sur l'employabilité des apprenants.
Les bourses n'étant plus octroyées individuellement comme auparavant avec le programme Grundtvig, c'est l'organisme qui dépose une candidature unique (par secteur). La date unique de dépôt des candidatures pour l'Action Clé 1 (mobilité des personnes) est fixée au 17 Mars 2014, à midi, heure de Bruxelles. Les mobilités peuvent se dérouler à partir du premier Juillet 2014 et avoir lieu dans les deux ans à venir.
Afin de déposer une candidature pour solliciter un financement européen, l'organisme demandeur doit préalablement se créer un compte sur ECAS (European Commission Authentification Service), puis s'enregistrer sur l'URF/PDM (Unique Registration Facility et Participant Data Management) afin d'obtenir un code d'identification, appelé PIC (Participant Identification Code).Comme la démarche est dématérialisée, la structure devra remplir le formulaire électronique(e-form) qui comporte environ 22 pages, apposer la signature scannée du responsable et l'envoyer électroniquement. Plus besoin donc d'adresser par la poste, la version papier à l'Agence Nationale habilitée à traiter les dossiers.
Dans le cadre du formulaire, le budget est calculé automatiquement selon le nombre de personnes partant en mobilité. «A titre d'exemple, une personne de Quimper formant les adultes apprenants en Grec Moderne, pourra par exemple partir en Grèce pendant 2 semaines afin de participer à un cours structuré en vue d'acquérir de nouvelles compétences linguistiques, pour ensuite en faire bénéficier ses apprenants. La personne bénéficiaire se verra octroyer, selon le calcul des bandes kilométriques, un forfait de 530 euros pour le voyage, 140 Euros par jour pour son hébergement et sa nourriture et 70 Euros par jour pour les coûts liés à son inscription au cours dans la limite de 700 Euros par mobilité pour les frais de formation», explique Guillaume Hardy.
Pour ce qui a trait au rédactionnel de la candidature, Antoine Godbert, Directeur Général de l'Agence 2E2F qui gère les dossiers français, avait bien précisé lors de la Conférence de lancement à Nantes les 3 et 4 décembre 2013, qu'il faudrait «être dans l'écrit, à l'instar de ce que faisait Nicolas Machiavel au seizième siècle, et cela afin de conserver la mémoire du projet». Ainsi les structures devront-elles soigneusement rédiger au sein de leur candidature, un Plan Européen de Développement, indiquant les besoins de développement qualitatif et d'internationalisation, tout en identifiant les domaines où elle veut s'améliorer afin de répondre aux nécessités de formation du groupe cible, c'est à dire des apprenants. La structure ne doit pas négliger dans la description de son projet, ce que l'on nomme l'assurance qualité.La candidature précisera également le profil des participants aux mobilités, les déplacements envisagés et à quelles fins ils sont effectués. La notion d'impact, tant systémique qu'au regard du territoire, devra être particulièrement présente. En effet, la mesure de l'impact constituera un critère d'évaluation de la candidature, d'où la nécessité de mettre en place des indicateurs et des outils d'évaluation tant quantitatifs que qualitatifs.
Pour gérer et suivre les mobilités des participants,un nouvel outil,le Mobility Tool, accompagnera la structure bénéficiaire qui aura,de fait,la responsabilité de mettre à jour les informations relatives aux déplacements durant toute la vie du projet (soit un an ou 2 ans). Pour cette gestion entraînant un surcroît de travail, la structure se verra accorder 300 Euros par participant.
Pour trouver le cours assorti d'une bourse de formation, il convenait autrefois de faire son choix dans la base de données de la Commission Européenne listant les cours structurés répertoriés officiellement et disposant d'un numéro d'identification spécifique. A présent, avec ERASMUS +, cette obligation est supprimée. Toutefois pour trouver le cours adéquat Guillaume Hardy propose «d'explorer le site European Shared Treasures - (voir le site) qui recense des contacts intéressants, ou bien d'aller tout simplement piocher à nouveau dans l'ancienne base de données connue de tous les anciens bénéficiaires Grundtvig».
A l'issue de chaque mobilité, il sera demandé aux participants de présenter un Certificat Europass, répertoriant les compétences acquises durant le séjour à l'étranger et de le faire signer et tamponner par l'organisme où le stage s'est déroulé. Chaque membre participant devra également rédiger un rapport final d'activités suite à chaque période à l'étranger.
Pour reprendre les propos d'Antoine Godbert à Nantes lorsqu'il citait le penseur italien de la Renaissance Nicolas Machiavel et évoquait les 2 notions de Fortuna et de Virtù développées dans «Le Prince», la Fortuna est une force non humaine, bonne ou mauvaise qui intervient dans les affaires humaines. La Virtù quant à elle, principale qualité du Prince, renvoie à une disposition humaine de réaction ou de non-réaction face à événement. Même si à priori, un montage de dossier exige un important travail, des appuis et des accompagnements sont à la disposition des structures candidates. L'Espace Associatif à Quimper sera à ce titre d'une aide précieuse. Espérons donc, qu'en ce qui concerne ERASMUS+, les Bretons choisiront la première définition de Virtù, et concrétiseront des actions avec le soutien des développeurs de la mobilité et celle de... la bonne Fortuna !
Sylvie LE MOËL
Site de l'Espace Associatif de Quimper: (voir le site)
Téléphone :02 98 52 33 00 (Guillaume Hardy)
Mail: guillaume.hardy [at] espace29.asso.fr
Développeurs de la Mobilité : (voir le site)
Site de l'Agence 2E2F : (voir le site)
Téléphone de l'Agence 2E2F à Bordeaux: 05 56 00 94 00
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